La participation est une part importante des politiques publiques en matière d’environnement. Des conventions internationales et des directives européennes l'encouragent. Dans la Déclaration sur l'environnement et le développement rédigée en 1992 lors du Sommet de la terre de Rio de Janeiro, la participation est présentée telle une condition du développement durable ou soutenable.
Le concept de participation et la défense de l’environnement se sont imposés dans les débats publics en même temps, si bien qu’ils ont tendu à se rejoindre. Ensuite, la relation entre développement durable et processus participatif n’a eu de cesse de s’étendre, en venant à s’appliquer tant au niveau international que local. De nos jours, même si les modalités concrètes de la participation ne sont pas toujours évidentes à réaliser, il semble évident que tout citoyen doit pouvoir prendre part aux décisions qui impactent son cadre de vie. Un des grands mérites du développement durable est donc d’avoir introduit la démocratie participative, de favoriser la consultation et l’information des opinions publiques.
Avec la loi du 13 juillet 1991, puis la loi du 2 février 1995, le législateur en est venu à inclure, dans l'élaboration des documents comme des opérations d'urbanisme, la notion de concertation. L'approche environnementale va, elle, plus loin en évoquant la notion plus large et aussi plus floue de « gouvernance ». La notion de concertation préalable à une opération d'urbanisme ou à un plan d'urbanisme s'est développée dans le contexte de la décentralisation des pouvoirs aux collectivités locales, et aussi celui du développement de l'action des associations du cadre de vie et de la montée de l'écologie politique. Cependant, cette concertation se résume souvent à une information voire à un dialogue, et non pas à une participation effective des habitants aux opérations les concernant.