La sociologie s’est dotée, on l’a déjà dit, d’un vocabulaire spécifique à la discipline des Sciences Humaines et Sociales. Fidèle à notre démarche de formation, il s’agit encore, ici, d’apprendre à parler et à mobiliser un langage commun, et favoriser, de fait, la production de nouveaux savoirs, et ce, à partir de « paradigmes » très divers et variés théoriquement. À noter, encore une fois, ici, notre volonté de dépasser les grandes oppositions qui ont marqué et marquent encore aujourd’hui, la discipline : individu-holisme, déterminisme ou liberté, etc., dans l’objectif, toujours le même : aborder les controverses scientifiques, mais aussi, dans le même processus, montrer la fécondité des débats et surtout leur actualité et vivacité !
Nous avons choisi, pour cette partie du cours, centrée sur le « sens » des mots, de bien distinguer les notions, insuffisamment rigoureuses, et les concepts, outils d’analyse scientifique, qui revoient aux « paradigmes » et aux modèles théoriques, et donc à l’épistémologie de la sociologie, et, plus largement des sciences humaines et sociales, et pas uniquement, loin s’en faut, à la perspective, certes théorique, « philosophique », en rappelant qu’il faut, en sociologie, étudier et analyser, en même temps, l’« acteur et le système », pour reprendre l’approche du sociologue Michel Crozier (et le titre d’un de ses ouvrages de sociologie des organisations) !