La sociologie de la santé se consacre tout spécialement aux activités de soin, à la mise en pratique des connaissances médicales. Suite à la Seconde Guerre mondiale, le fonctionnalisme et l’interactionnisme symbolique ont dominé l’analyse sociologique du milieu médical.
Pour ce qui est du fonctionnalisme, Parsons a étudié les soins et la maladie. À ses yeux, il s’agit d’une déviance perturbant le fonctionnement d’ensemble de la société. Le médecin et le patient jouent des « rôles » propres, visant à endiguer les perturbations générées par la maladie. La fonction du malade se spécifie par une suspension des responsabilités sociales, par un désir d’aller mieux et par une reconnaissance de l’intervention légitime du médecin.
Le médecin, lui, a pour tâche d’améliorer l’état de santé du malade, tout en faisant prévaloir une certaine neutralité affective, qui limite les intrusions dans la vie privée. Reposant sur une bonne volonté de l’un et de l’autre, la relation semble consensuelle. Elle s’avère également asymétrique car le médecin se repose sur des connaissances que le patient n’a pas et qui motive l'organisation particulière du secteur médical. L’autorégulation de la médecine est ainsi légitimée.