La sociologie de la santé est un sous-champ disciplinaire de la sociologie qui se consacre aux rapports et relations entre la société et la santé. Parmi ses premiers objets d'étude, on trouve l’influence de la vie sociale sur le taux de mortalité, et inversement. La sociologie de la santé se distingue de la sociologie de la médecine en ce qu’elle étudie spécifiquement les liens entre la santé et des institutions telles que l'hôpital, l'école ou la famille, etc.
La santé n’est bien sûr pas un objet d’étude propre aux sociologues. La médecine, l’économie, la philosophie et de nombreuses autres disciplines s’y consacrent également. La sociologie permet d’envisager la santé sous un jour nouveau, d’obtenir des éclairages différents, potentiellement riches d’enseignements. Dans toute situation sociale, la conduite de l’individu ou du groupe évolue et diffère selon qu’il opère au sein d’une situation donnée ou d’une autre, d’un système donné ou d’un autre.
La santé peut se définir de façon générale comme un champ de la vie quotidienne et de l’organisation sociale. Elle dépend du système de santé, des structures sanitaires et sociales, et des institutions diverses et variées, lesquelles sont autant d’entreprises de socialisation. La sociologie tâche alors d’expliquer les attitudes des acteurs à l’aune des normes de ce système. Elle peut aussi chercher à décrire les interactions entre ces acteurs et le système, qui conduisent à leurs développements respectifs. La sociologie analyse les facteurs favorisant des comportements ou des interprétations différentes du monde social. Il peut s’agir, par exemple, de l’étude des déterminants sociaux et culturels qui conditionnent la consommation des soins et les comportements dans l’utilisation du système de santé.