Le concept de « race » humaine, par comparaison avec les races d'animaux, a été utilisé afin de définir des classifications internes à l'espèce humaine en fonction de critères morphologiques ou culturels. Durant la seconde moitié du XXe siècle, des études scientifiques, reposant sur la génétique, ont montré que cette notion de « race » n'est pas pertinente au regard de sous-groupes géographiques d’êtres humains. La diversité génétique est beaucoup plus importante entre les individus d'une même population qu'entre groupes différents. Les « races » sont donc désormais considérées comme des constructions arbitraires reposant sur des critères morphologiques, ethnico-sociaux, culturels ou politiques. Ceux qui interrogent encore les « races » des individus se consacrent en réalité à leurs identités.
Selon les ethnologues, au-delà de leurs différences génétiques et phénotypiques, les populations humaines se distinguent principalement en raison de leurs us et coutumes, qu'elles se transmettent de génération en génération. L’espèce humaine se singularise donc par la culture. C'est pourquoi le concept d’ethnie est de nos jours préféré à celui de race. Les variations culturelles, plus ou moins fortes, servent à définir de nombreuses ethnies. Dès lors, les notions de nation ou de religion doivent s’abstraire de toute catégorisation en termes de race. La diversité culturelle se présente donc telle une donnée naturelle de la biodiversité, tel l’aboutissement final de l’évolution humaine. On peut ainsi la comparer à la biodiversité concernant les autres espèces. Il convient de ne pas confondre ou assimiler par des raccourcis hasardeux génétique et culture, sous peine de produire des discours racistes et non-scientifiques. La sociologie tend donc à se concentrer sur l’aspect culturel des populations et à délaisser le concept de « race ». La dynamique du groupe dépend de sa culture, de son héritage culturel, de son patrimoine culturel.