On peut dénombrer plusieurs modèles d’analyse des politiques publiques :

  • le modèle pluraliste analyse les situations dans lesquelles le processus de décision politique est le fruit d’une interaction entre une multitude d’acteurs. Cette théorie anglo-saxonne permet de témoigner d’une réalité politique où une multitude de groupes d’intérêts défend des intérêts contradictoires et sont reconnus en tant qu’acteurs légitimes non seulement par l’État mais aussi par les autres groupes d’intérêts. Ce modèle va de pair avec l’idée libérale d’un État-gendarme dont l’intervention doit être cantonnée au strict nécessaire.

  • le modèle corporatiste se consacre aux situations dans lesquelles ce processus est principalement le fait d’une collaboration entre des corporations, qui représentent la société civile de manière structurée. Il a été beaucoup utilisé pour décrire le fonctionnement de la société allemande dans les années 1980.
  • le modèle néo-corporatiste estime que certains acteurs sont dominants et co-produisent les politiques publiques avec l’État. Il permet d’observer et comprendre beaucoup de politiques récentes.

     

  • le modèle étatiste est intéressant afin d’étudier des cas dans lesquels l’État est l’acteur principal, voire exclusif, des politiques publiques. Il peut correspondre au système socialiste. Une version plus modérée renvoie au système bureaucratique français déployé après 1945 dans le cadre de grands plans étatiques.