L’organisation de grands événements sportifs mondiaux est indissociable d’une réflexion économique. La Coupe du monde de football et les Jeux olympiques d’été sont les deux manifestations les plus suivies au monde et les plus chères du sport mondial. Au travers de leurs coûts et de leurs retombées, elles sont devenues cruciales pour les États.
Chaque événement sportif de cette ampleur est un élément de valorisation pour les États. Il améliore et diffuse leur attractivité et leur rayonnement, tout en permettant de renouveler leur image internationale. On parle alors de Nation branding (Simon Anholt). Les objectifs des États organisateurs reposent aussi sur d’autres ambitions : développer leur territoire et l’aménager, accroître leurs revenus touristiques, et attirer des investisseurs et des entreprises en animant le calendrier international. La Coupe du monde 2018 a servi le régime russe, tout comme celle organisée par l’Afrique du Sud en 2006 qui a permis de montrer une autre image de la « nation arc-en-ciel ». Si la victoire est en rendez-vous, les retombées sont accrues.
En termes de santé publique, l’organisation de ces événements dynamise aussi la pratique sportive de la population, mais les retombées qu’on appelle les externalités positives, sont de plus en plus critiquées. Nombre d’habitants de villes comme Berlin, Rome, Hambourg ont refusé d’endosser les coûts croissants d’organisation de ces méga events. Aujourd’hui, une olympiade estivale coûte plus de 9 milliards en moyenne. Or, depuis les dépassements des Jeux de Montréal (1976) et d’Athènes (2000), les candidats se font de plus en rares.