Parmi les instances de production, les concentrations ont provoqué la création de petites structures indépendantes (maisons d’édition, labels musicaux). Dans certains secteurs, l’organisation décentralisée du système de production permet de limiter la réduction de la diversité des styles et des artistes qu’induit le phénomène de concentration dans les industries culturelles.

En ce qui concerne la distribution, la concentration de l’exploitation cinématographique a été contrée grâce à des aides publiques délivrées aux petites et moyennes salles afin de limiter la baisse de la fréquentation et soutenir les films à faible succès. Les salles de cinéma ont été en même temps concurrencées par les chaînes de télévision, dont le nombre s’est multiplié, ainsi que par la vidéo et internet qui, tout en ouvrant de nouveaux accès à des œuvres classiques ou exigeantes, menacent de renforcer les inégalités de diffusion entre les films.

En France, le théâtre, la danse et différents genres musicaux ont profité d’une période de croissance de la production, de l’emploi et des vocations grâce à l’extension du régime de l’intermittence du spectacle, du développement des formations aux métiers artistiques et d’intermédiation culturelle, ainsi que de l’augmentation de la demande publique qui a résulté de l’institutionnalisation, de la diversification et de la décentralisation de la politique culturelle.

Le nombre de nouveaux entrants dans ces champs culturels ayant augmenté plus rapidement que la production, les conditions d’emploi d’une grande partie des artistes et techniciens du spectacle se sont dégradées.