Le sport en Europe s'articule autour d'une structure hiérarchique pyramidale. Selon Richard Parrish, Professeur en droit du sport, « sur le plan organisationnel, les clubs sportifs soutiennent une structure comprenant les fédérations régionales, les fédérations nationales et les fédérations européennes. Sur le plan compétitif, les clubs montent et descendent sur la pyramide des compétitions selon un système de promotion et relégation, soit un critère fondé sur le mérite sportif et non sur les données économiques. »
Le modèle européen, à l'inverse du modèle américain, a longtemps été dominé par la primauté de l'objectif sportif (le classement, la victoire). Aujourd’hui, la situation est plus complexe. La capacité financière des clubs est devenue déterminante. Le problème est donc de savoir si le modèle européen est encore économiquement viable.
Il repose sur plusieurs critères : une professionnalisation tardive ; un système pyramidale mêlant ligues professionnelles et ligues amateures ; un système de promotion/relégation et la possibilité de nouveaux entrants ; des délégations de service public et un interventionnisme étatique plus ou moins fort ; une subordination au système fédéral international et l’absence de ligues concurrentes. S’ajoutent le refus d’équilibre compétitif, une régulation financière (DNCG), des risques élevés, la mobilité des acteurs et des clubs impossibles à délocaliser et peu de négociations entre les acteurs. En soi, pour Jean-François Bourg et Jean-Jacques Gouguet (Économie du sport, La Découverte), « il existe un modèle sportif européen, avec ses caractéristiques propres mais il n’est défini qu’au travers une lecture institutionnelle et des valeurs supposées. »