Depuis les années 1970, les champs de la production culturelle ont connu un processus de marchandisation, de médiatisation et d’internationalisation, ainsi qu’une forme de professionnalisation et de rationalisation avec la montée des gestionnaires de la culture. Par ailleurs, de nouveaux modes de production et de diffusion, liés notamment au développement du numérique, ont fait évoluer les rapports de force au sein de certains secteurs (comme l’illustre le cas de la musique enregistrée et l’importance accrue du « live » dans l’économie musicale).

Le besoin de rentabilité a aussi augmenté s’agissant du spectacle vivant. Dans un contexte de surproduction et de concurrence élevée, la médiatisation s’est affirmée comme un besoin essentiel pour obtenir de la visibilité, cela d’autant que la fenêtre médiatique consacrée à la culture tend à se réduire. Cette concurrence devient, par ailleurs, de plus en plus internationale.

Des multinationales œuvrent à faire circuler transnationalement les produits, tandis qu’émergent de nouveaux producteurs culturels qui reconfigurent les différents champs, littéraire, cinématographique, musical, artistique, ou celui de la danse contemporaine. Les circulations sur ce marché mondial des biens symboliques, dominé par les États-Unis et, dans une moindre mesure, par quelques autres pays (notamment le Royaume-Uni et l’Allemagne), sont très déséquilibrées.