Deux types d’aides doivent être distingués pour tous les secteurs de la production culturelle. Ces aides visent à protéger, l’une, le marché national et, l’autre, la création.

La première forme de soutien ne suppose pas d’apprécier la qualité artistique de l’œuvre : dans le domaine du livre, il s’agit des avantages fiscaux, prêts sans intérêt, subventions, droit de prêt, régime de protection sociale assimilé aux salariés ; dans le domaine du cinéma, ce sont, par exemple, la politique de soutien automatique au cinéma national en fonction des performances antérieures et les obligations d’investissement des chaînes de télévision françaises.

La seconde forme de soutien suppose une procédure de sélection et une appréciation de la qualité artistique de l’œuvre. Une instance collective composée de personnes qualifiées statue en toute indépendance et porte un jugement artistique, dans lequel le critère de la qualité prime : par exemple, dans le domaine du livre, les commissions du Centre national du livre en France (CNL) ou les bourses destinées aux « jeunes talents » en Suède, aux Pays-Bas, au Canada ; dans le domaine du cinéma, la commission de l’avance sur recettes du Centre national du cinéma (CNC) français ou les aides sélectives à la production de l’Institut du cinéma danois. Ce type de soutien contribue au maintien de l’autonomie des champs de production culturelle face au marché.