Les interactions sociales des bébés
La psychologie contemporaine considère le bébé comme un individu qui est d'emblée doté de compétences interactionnelles, qui s'appuient sur une orientation primaire vers les personnes humaines. L'enfant se développe socialement au sein des interactions interpersonnelles.
Le nouveau-né voit, il n'est pas aveugle. Il regarde surtout le visage humain, et d’autant plus celui de sa mère. Dès le moment où il y a
mouvement ils sont capable d'imitations, comme les expressions d'un visage par exemple. Il est également capable de différencier la voix d'un humain du bruit d'un hochet; avec une préférence pour la voix maternelle.
Entre 4 et 8 semaines, aimantation visuelle (= fascination), sourires plus fréquents, apparition des réponses sociales les plus complètes (sourire, rire, gazouillis...), perspective plurimodale de la communication non-verbale, paradigme du « visage impassible ».
A partir de 3 mois, identification de différentes émotions et expressions faciales, comme la peur, la joie, la colère et la tristesse.
Au-delà de 3 mois, si le nourrisson ne fixe pas, on ne pourra pas en déduire qu'il se passe quelque chose d'anormal ; en revanche, si on fixe le nourrisson, qu'on lui sourit, et que le nourrisson ne sourit pas, cela pourrait traduite un état mental perturbé.
A partir de 4 mois, l'attention visuelle est vers les objets (hochets, peluches ...), non plus sur les visages.
Au-delà de 6 mois, le bébé est capable d’attention conjointe, c’est-à-dire de partager son attention pour un objet avec quelqu’un d’autre, et de référenciation sociale, c’est-à-dire que le bébé va se référencer à l’expression du visage de l’adulte pour se faire une opinion sur une situation nouvelle ou inquiétante.
L'attachement et les premiers liens sociaux
Les travaux de Harlow montrent que l'attachement correspond à un besoin primaire de contact entre les congénères (expérience avec les singes).
Bowlby affirme que ce qui est premier chez le bébé (avant même le besoin de nourriture) est le besoin de contact physique, qui serait donc un besoin inné. Sans contact physique le bébé développera des pathologies (Ainsworth).