La Chartreuse de Parme (1839) est le dernier roman achevé de Stendhal (1783-1842). Dicté en 53 jours, ce roman semble être l’expression la plus accomplie de ce que fut son auteur : un jeune homme qui suivit de l’Italie à la campagne de Russie l’épopée napoléonienne, un amoureux de l’Italie, une âme vigoureuse, sensible et romantique.
Le roman de déroule dans la période qui va de la campagne d’Italie en 1796 aux années 1830. A l’élan révolutionnaire porté par Bonaparte, qui libère l’Italie du joug autrichien, succède l’Europe du traité de Vienne, période pendant laquelle les anciennes monarchies restaurées s’allient pour effacer la révolution. Dans ce cadre, Stendhal imagine l’une de ces monarchies traditionnelles, dans la principauté de Parme.
Il y chante sa passion pour l’Italie, son pays de cœur, mais aussi pays fantasmé : un pays où la quête du bonheur est la grande affaire, où l’on sait encore aimer, s’enflammer pour une cause, se battre et mourir s’il le faut, un pays de jeunesse et de passion, quand tout le reste de l’Europe, une fois Napoléon vaincu, s’est retournée vers le vieux monde d’avant.