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La Maison Tellier – Maupassant

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Maupassant : conteur fantastique dans La Maison Tellier

Le récit bref convient parfaitement au genre fantastique, du fait de sa densité qui intensifie les contrastes et les effets de surprise, et de son caractère elliptique qui instaure de l’ambiguïté.

L’inquiétante étrangeté naît de l’incertitude du lecteur entre une réalité familière et une causalité irrationnelle. Cette hésitation perturbe la conscience et crée de la peur.

La morbidité est récurrente dans tout le recueil : ainsi, dans « Sur l’eau », le narrateur découvre le cadavre d’une vieille femme qui bloquait son bateau. Bien que rationnelle, cette explication censée lever l’épouvante de la nuit n’est guère en soi rassurante. Y a-t-il eu suicide ?...

Dans La Maison Tellier, la société est-elle un lupanar généralisé ?

À sa publication, le recueil de nouvelles a été qualifié d’« ordure » par Léon Chapron dans L’Événement, à la différence de Zola ou Banville qui appréciaient que Maupassant « fasse voir les filles telles qu’elles sont […] sans les traîner dans la boue ni dans les étoiles ».

La première nouvelle semble être une métaphore de toute la société, en décrivant, dans un lupanar, des filles et une tenancière aussi sentimentales que vénales. « Les Tombales », « Une partie de campagne », « En famille », « La femme de Paul », déclinent toutes la loi du désir érotique comme règle de la nature perturbant la société.

Cependant, Maupassant, sauf exception, n’insiste pas tant sur la vénalité des échanges, en s’inspirant de Schopenhauer, que sur la libido comme désir de perpétuation de la vie. Sa face lumineuse apparaît dans le désir d’enfant dans « Le papa de Simon » ou dans « L’histoire d’une fille de ferme ». Sa face obscure mène le plus souvent au malheur et à la mort.

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