Le récit bref convient parfaitement au genre fantastique, du fait de sa densité qui intensifie les contrastes et les effets de surprise, et de son caractère elliptique qui instaure de l’ambiguïté.
L’inquiétante étrangeté naît de l’incertitude du lecteur entre une réalité familière et une causalité irrationnelle. Cette hésitation perturbe la conscience et crée de la peur.
La morbidité est récurrente dans tout le recueil : ainsi, dans « Sur l’eau », le narrateur découvre le cadavre d’une vieille femme qui bloquait son bateau. Bien que rationnelle, cette explication censée lever l’épouvante de la nuit n’est guère en soi rassurante. Y a-t-il eu suicide ?...