Au XVIIIe siècle, les dramaturges français sont influencés par les œuvres du siècle de Louis XIV, comme en témoignent les comédies de Jean-François Régnard qui reste sur les traces de Molière ou encore les tragédies de Houdar de La Motte (Inès de Castro) pour qui le souvenir des intrigues raciniennes est très présent, sans oublier Crébillon, dont les pièces sont particulièrement violentes (parricide, infanticide, inceste, mutilations…), et Alexis Piron.
Une évolution du genre de la tragédie apparaît toutefois dans les œuvres de Voltaire (Zaïre, Mahomet), qui connaissent un grand succès, à travers les thèmes qui y sont abordés. Le XVIIIe siècle marque également le grand retour des Comédiens italiens. Marivaux propose ainsi, s’inspirant des personnages de la Commedia dell’arte (Arlequin, Colombine, Pantalon…), des comédies (Les Fausses Confidences, Le Jeu de l'amour et du hasard ou L'Île des esclaves) dans lesquelles il invente un nouveau style, raffiné et badin, le marivaudage, tandis que Beaumarchais met en scène des satires sociales et politiques dont l’action repose sur les agissements du valet Figaro contestant l’autorité du maître (Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro).
Enfin, le XVIIIe siècle voit aussi naître le genre de la comédie larmoyante, entre la comédie et la tragédie, inventée par Nivelle de La Chaussée, et celui du drame bourgeois représenté par les pièces de Diderot (Le Fils naturel, Le Père de famille) qui redéfinissent le genre du théâtre, prônant le naturel et le réalisme, mais aussi par les productions de Sedaine, Mercier ou encore Beaumarchais. Le vaudeville et le l’opéra comique se développent, tandis que le théâtre de société est joué dans de riches demeures privées. Les petites salles de théâtre se multiplient à Paris sur les grands boulevards à la fin du XVIIIe siècle, concurrençant les grandes salles au prestige historique, comme la Comédie-Française.