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Madame de Montpensier – Mme de La Fayette

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Eléments biographiques : Madame de Lafayette

De son vrai nom Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, Madame de La Fayette rencontre la Marquise de Sévigné dont elle devient l’amie intime. Cette circonstance lui permet de fréquenter les salons en vogue : celui de Madame de Scudéry et l’hôtel de Rambouillet.

Quand meurt sa mère, Madame de La Fayette jouit déjà d’une certaine renommée, notamment dans les milieux mondains. Elle y rencontre Segrais, poète appelé à être élu académicien, La Rochefoucauld, avec qui elle entretiendra une relation amicale durable et avec lequel elle rédigera Zaïde, un roman paru en 1670.

En assistant au mariage d’une amie avec Philippe d’Orléans, elle obtiendra également le privilège d’observer la cour et ses galanteries. Ses écrits, notamment La Princesse de Clèves, en garderont soigneusement le souvenir.

Étude de l’incipit

Les premières pages de La Princesse de Montpensier se veulent résolument modernes. D’emblée, le narrateur nous présente le contexte historique dans lequel s’inscrit l’œuvre : les guerres de religion. Il inscrit également, au cœur de cet incipit romanesque, les forces en présence : le duc de Guise, sensible à la beauté de la princesse, Montpensier, futur rival du duc avec qui se marie raisonnablement mademoiselle de Mézières, et Chabannes, fidèle ami du prince appelé à devoir taire sa passion démesurée pour la jeune femme.

Le narrateur inscrit également son récit dans l’atmosphère des grands de ce monde, aux responsabilités politiques avérées : ainsi en est-il du cardinal de Lorraine et de la célébrissime « maison de Bourbon » mentionnée dès les premières lignes.
L’esprit romanesque naît.

Une rencontre décisive

À bien des égards, la rencontre des trois personnages que sont la princesse de Montpensier et les deux ducs se révèle décisive, influençant notablement la suite, voire la fin du récit.
    
En premier lieu, elle va confirmer la rivalité entre deux prétendants, leur associant une personnalité identifiable : le duc de Guise est vaniteux et le duc d’Anjou, déterminé dans ses prétentions, soutenant « que c’[est] lui qui [doit] être son amant ».
    
Elle va également lever le voile sur la passion démesurée qui envahit alors la princesse, profondément troublée à la vue du jeune duc.
    
Elle est enfin l’occasion, pour l’auteure, d’ancrer le récit dans un jeu de regards sans fin : la vue, indistincte ou limpide, modifie les comportements, voire les êtres : la princesse rougit, devient « fort belle », etc.

Excipit

Les dernières pages de La Princesse de Montpensier répondent à plusieurs exigences : en premier lieu, elles sonnent le glas des illusions nourries par l’héroïne, et plus généralement par les acteurs du drame. En effet, la princesse meurt d’avoir « perdu l’estime de son mari, le cœur de son amant, et le plus parfait ami qui fut jamais ».

Mais elles enferment en même temps ces personnages dans une fatalité et une expression qui les caractérisent : Chabannes meurt en martyr, le duc de Guise en galant, la princesse en victime de ses passions.

La Fayette, pétrie du jansénisme pascalien, critique une société de mensonges et de manigance dans laquelle l’individu peine à trouver sa place. Encore aurait-il fallu que « la vertu et la prudence » conduisît toutes [les] actions de la princesse !

L'histoire d'une passion

À plus d’un titre, La Princesse de Montpensier constitue un document historique de valeur. La nouvelle permet d’abord de découvrir le parcours d’un personnage pilier du catholicisme, ennemi juré des protestants, en la personne du duc de Guise, dit « le Balafré ».

Elle permet aussi de se documenter sur l’aristocratie triomphante du XVIe siècle, véritable labyrinthe d’intrigues souterraines. La cour est toute de luxe et la galanterie règne en maître, comme elle le fera sous Louis XIV.

 



C’est enfin l’occasion, pour le lecteur et le spectateur, de découvrir le principe de la technique du

 

sfumato

, bien connue dans le domaine pictural, de visiter l’histoire des châteaux de la Loire, voire de se documenter sur la Réforme protestante et plus généralement, sur le massacre de la Saint-Barthélemy.



Étude des personnages de la nouvelle

Cinq personnages pour une nouvelle.

Au cœur de l’intrigue, la magnifique Marie de Montpensier qui essaie de dominer ces passions dangereuses qui la dominent. Sensible, emblématique de l’esprit de la Renaissance par son désir de se cultiver, elle meurt de douleur.

Son époux, méfiant et colérique, se montre plus adroit sur un champ de bataille que dans les relations humaines. D’abord épris, il devient despotique, injuste et intolérant.

Le comte de Chabannes, ami sacré du prince, dévoué et passionné, mourra injustement. 

Le duc de Guise est le grand amour de Marie. Issu de la haute noblesse, il ne désire que ce qu’il ne possède pas, allant jusqu’à oublier la princesse pour une marquise.

Le duc d’Anjou est un coureur de jupons. Ennemi juré du duc de Guise, il nourrit une haine sans fin.



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