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Un peu d'histoire

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Le théâtre antique

Dans l’Antiquité, le théâtre (comédie et tragédie) s’apparente à un rite religieux en hommage à Dionysos, dieu du vin et de l’ivresse. C’est essentiellement un théâtre d’inspiration religieuse qui se présente sous la forme d’une procession populaire à vocation divertissante.

Le déroulement de l’action se fait selon un rituel précis répondant à la structure rigoureuse de la pièce. Même si l’aspect religieux du théâtre antique est incontestable, il revêt cependant un caractère politique :

  • En Grèce, les représentations sont organisées par des magistrats.
  • À Rome, elles sont organisées par des politiques. Elles sont aussi financées par des citoyens riches.

Les thèmes traités sont empruntés à l’actualité de sorte que le théâtre soit aussi un outil pédagogique pour le peuple. En Grèce, le peuple perçoit même une rémunération pour assister au spectacle.

Les origines de la tragédie

À l’origine grecque, la tragédie met en scène des personnages et un chœur (groupe de personnes qui déclament en dansant des vers destinés à présenter ou à commenter l’action). Les acteurs portent un masque et des cothurnes (chaussures montantes à semelle très épaisse) qui permettent de les grandir et d’être ainsi mieux vus.

La tragédie antique s’inspire des mythes ou d’événements historiques. Elle propose des situations dont le dénouement est connu du spectateur et met en scène des personnages confrontés à leur destin. Elle est aussi une mise en scène des questions d’ordre philosophique telle que la liberté les châtiments divins, le sens de la vie…

Aristote (IVe siècle av. J.-C.) définit les règles de la tragédie dans son œuvre La Poétique. Elle doit inspirer la pitié et la terreur et le spectateur doit pouvoir se libérer de ses passions grâce à ce qu’il appelle la catharsis. Les principaux représentants de la tragédie grecque sont Euripide (Ve siècle av. J.-C.), Médée ; Sophocle (Ve siècle av. J.-C.), Œdipe roi ; et Eschyle (Ve siècle av. J.-C.), Les Perses.

La tragédie se développe essentiellement au XVIe siècle, où les auteurs, s’inspirant de la tradition antique, font de la tragédie un genre à part entière qui se distingue de la comédie. Au XVIIe siècle, elle atteint son apogée avec des auteurs comme Jean Racine (1639-1699).

Les origines de la comédie

Comme la tragédie, la comédie prend sa source dans l’Antiquité. Elle est elle aussi liée au culte de Dionysos. La comédie antique est davantage satirique. Elle a pour but de corriger les mœurs par le rire. Elle se moque des hommes politiques. Elle met en scène des conflits d’amour ou d’argent, et s’intéresse aux rapports entre maîtres et valets.

Elle n’est pas mise en scène comme la tragédie. Elle ne comporte ni chœur, ni coryphée (chef de chœur). Les acteurs représentent des personnages issus de différents milieux sociaux (esclaves, courtisanes, amants…), facilement reconnaissables à leurs masques, à leurs costumes et à la couleur de leurs perruques.

Elle a pour but, dès l’Antiquité, de corriger les mœurs par le rire « Castigat ridendo mores ».

Les principaux représentants de la comédie antique sont les latins Plaute (IIe siècle av. J.C.), avec notamment Amphitryon, et Térence (IIe siècle av. J.-C.), avec notamment L’Andrienne. Au Moyen Âge, même si la majorité des pièces sont d’inspiration religieuse, la farce connaît un grand succès. Elle est aussi marquée par « la fête des fous » qui autorisait les écoliers à se moquer ouvertement de leurs maîtres. Dès le XVIe siècle, elle est marquée par l’influence de la Commedia dell’arte.

Le théâtre religieux

Comme dans l’Antiquité, le théâtre du Moyen Âge est lié au culte religieux. 

  • Pour Noël par exemple, on mettait en scène des épisodes racontés par les Évangiles.
  • Pour Pâques, le Christ devenait le personnage central des pièces avec par exemple son procès, sa montée au calvaire…

La représentation se faisait en latin, le plus souvent dans des églises et les religieux faisaient la plupart du temps office d’acteurs. Mais le théâtre prend vite un nouveau tournant : le décor permet de représenter plusieurs lieux et l’église n’est plus l’espace scénique privilégié, il s’étend au parvis. Peu à peu le français remplace le latin.

Les mystères

Il s’agit d’un autre type de spectacle religieux et qui rencontre un énorme succès. Il emprunte ses thèmes à la Bible et la représentation de scènes bibliques peut se poursuivre jusqu’à quatre jours.

Les textes, composés en vers, sont parfois interprétés par plus de deux cents acteurs. Ces pièces peuvent être l’objet de critiques en raison de thèmes empruntés aussi bien au sacré qu'au profane. La mise en scène du diable et de l’enfer peut apporter une tonalité comique.

Pour les autorités religieuses, ces pièces sont irrespectueuses et elles sont amenées à disparaître des parvis vers la fin du XVe siècle.

Exemples :

  • Le Jeu d’Adam (XIIe siècle) ; 
  • Le Mystère de la Passion (vers 1450) d’Arnoul Gréban (1420- ?).

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