Conséquences de l’activité physique sur la santé physiologique et sédentarité

L’activité physique est bénéfique pour la santé dans toutes ses dimensions : physique, psychologique et sociale. Il est important de rappeler la distinction qu’il existe entre sport et activité physique.

L’OMS définit l’activité physique comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques et qui requiert une dépense d’énergie.

Ainsi, elle désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, en accomplissant les tâches ménagères, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre. Le sport fait donc partie des activités physiques. P. Parlebas (1999) le définit comme « l’ensemble des situations motrices codifiées sous forme de compétition et institutionnalisées ».

L’activité physique permet de développer et d’entretenir de nombreuses fonctions de notre organisme :

• Sur l’appareil locomoteur (renforce les os, augmente l’élasticité musculaire et tendineuse, développe la masse musculaire, …).
• Sur l’appareil cardio-vasculaire et respiratoire (combat les risques d’apparition de l’hypertension artérielle, augmente les capacités respiratoires, …).
• Sur le système nerveux avec une amélioration des coordinations, de l’équilibre.

Ainsi, L’INSERM, en 2019, précise que « les bénéfices de la pratique d’une activité physique, adaptée si nécessaire, l’emportent sans conteste sur les risques encourus, quel que soit l’âge et l’état de santé des personnes. » Il est nécessaire de pratiquer car l’inactivité a des effets néfastes sur la santé.

Deux notions à ne pas confondre, sédentarité – demeuré assis ou allongé durant son temps de veille – et inactivité.

La sédentarité est le quatrième facteur de risque de mortalité au niveau mondial (OMS, Recommandations mondiales sur l’activité physique pour la santé, 2010) et est souvent en lien avec une importante inactivité. À l’inverse, toute activité physique a un impact. L’OMS, après avoir essayé de quantifier l’activité physique nécessaire, prône le slogan suivant : « Le moindre mouvement compte » (OMS, 2020). Il n’est donc pas nécessaire de s’engager dans une activité physique spécifique, les tâches du quotidien comme le ménage, le jardinage, les déplacements actifs (marche, vélo, …) sont une possibilité. De même, il est possible de modifier l’environnement physique de travail afin de réduire votre temps de sédentarité. Pour cela, il faut réfléchir à votre position assise (utilisation d’un Swiss Ball, d’un bureau réglable en hauteur par exemple) et pensez à faire des pauses régulières en vous déplaçant (G.Marchant-Gonzalez, 2018).

L’activité physique a aussi des impacts sur la prévention des maladies métaboliques comme les différents diabètes et la dyslipidémie. L’activité physique, par une pratique régulière, a un impact important sur la prévention des risques d’apparition de maladies de différentes natures comme les AVC ou les infarctus du myocarde pour les maladies cardiovasculaires. Elle joue un rôle aussi dans la prévention des cancers et de l’ostéoporose.

L’articulation entre activité physique et santé prend donc tout son sens dans la prévention primaire, secondaire et/ou tertiaire de certaines maladies chroniques.

C’est pourquoi l’OMS et l’État encouragent la pratique physique en lien avec la santé, notamment au travers du plan national « Sport Santé Bien-être » qui a été mis en place en 2012, mais aussi le dispositif de « Sport sur ordonnance » mis en place en 2017.

(Pour aller plus loin dans ce mini-cours, Source Inserm (dir.). Activité physique : contextes et effets sur la santé. Rapport. Paris : Les éditions Inserm, 2008, XII - 811 p. – (Expertise collective). – http://hdl.handle.net/10608/97 Les différents rapports de l’OMS 2010, 2020)