La réorganisation des espaces productifs est le résultat de l’action d’acteurs multiples.
Les FTN (firmes transnationales) sont les acteurs principaux. Elles sont responsables d’environ la moitié des échanges mondiaux, réalisent des arbitrages territoriaux en choisissant la localisation de leur siège, des laboratoires de recherche, des usines etc. Si la recherche du moindre coût est importante, elles gardent en général un fort ancrage dans leur pays d’origine. La géographie mondiale des FTN est en évolution : celles originaires des pays émergents sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus puissantes. Les acteurs de la finance (banques, places boursières, fonds souverains) orientent eux aussi la localisation des activités.
Les territoires sont en concurrence. Pour capter ou conserver les activités économiques, les États adaptent leur législation (sur la durée du travail, le salaire minimum, les normes…), leur fiscalité, construisent des infrastructures de transport ou aménagent des zones franches. Les groupements interétatiques (UE, ALENA) changent l’échelle de réflexion des entreprises.
Des acteurs plus informels tels que des ONG, des organisations politiques ou syndicales peuvent également intervenir en faisant pression sur les États ou les entreprises afin de faire évoluer des pratiques ou des législations.