En 1994, les pays anciennement développés (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon, Corée, Taiwan, Australie et Nouvelle-Zélande) représentaient 65 % du PIB mondial, contre 45 % seulement au d"but des années 2020. Les 5 pays des BRICS produisent maintenant un tiers de la richesse mondiale, dont 15 % pour la Chine. Nous avons donc assisté à une recomposition des espaces de production à l’échelle mondiale.

La production industrielle a en partie quitté les pays les plus anciennement développés pour les pays émergents où la main-d’œuvre est moins chère et les marchés potentiellement plus porteurs. Ces pays émergents comme la Chine (devenue « l’usine du monde ») sont à leur tour concurrencés par des pays aux salaires plus bas (Bangladesh, Viêt Nam, Éthiopie). Une division internationale du travail (DIT) est à l’œuvre : l’extraction des matières premières, la fabrication des pièces, l’assemblage, la conception et la prise de décision se font dans des espaces différents.

La recherche, le développement, l’innovation restent concentrés dans quelques espaces liés à des universités ou des technopôles. Les activités financières sont elles aussi extrêmement concentrées dans les grandes métropoles et… les paradis fiscaux.

Enfin, les espaces agricoles ont tendance à se spécialiser de plus en plus. On parle ainsi de « greniers du monde » pour les principaux territoires exportateurs de céréales.