L’Inde est une mosaïque religieuse, même si la majorité de la population est hindouiste.

La constitution de 1950 garantit la liberté religieuse à tous les citoyens. En 1976, un amendement a ajouté une forme de laïcité qui est en Inde appelée « sécularisme ». Il ne s’agit pas de séparer État et religion, car en Inde il n’y a pas de distinction entre vie sociale et vie religieuse : p. ex. le statut de la famille dépend de la religion. Il s’agit plutôt d’une équidistance de l’État : chaque religion est considérée avec la même bienveillance.

L’État intervient parfois en matière religieuse au nom du respect des minorités (discrimination positive pour le nombre de fonctionnaires ou les places en université), du progrès social : divorce facilité pour les femmes hindouistes et droit à l’héritage reconnu. Mais la même chose n’a pas été faite pour les femmes musulmanes car cela aurait été ressenti comme une ingérence par cette communauté.
Lorsque le parti nationaliste hindou BJP est au pouvoir (1998-2004 et depuis 2014), ce sécularisme semble menacé. Ce parti tente de lier citoyenneté indienne et « hindouité », d’« hindouiser » l’enseignement et l’histoire du pays. Il est également accusé de laisser faire les violences envers les minorités.