La sécularisation est la baisse de l’importance du religieux dans les comportements et les normes sociales. Elle est plus prononcée dans les sociétés occidentales, comme le montrent les législations sur le divorce, l’avortement ou le mariage entre personnes de même sexe. En Europe, la différence est marquée entre une Europe de l’Ouest où la religion est en déclin et une Europe de l’Est où elle reste forte car elle a pu incarner la résistance au communisme durant la guerre froide (Pologne).

Aux États-Unis, la liberté religieuse est un fondement de l’identité nationale. Dans ce cadre, la laïcité américaine consiste essentiellement à ne favoriser ni heurter aucune religion. Mais le religieux reste au cœur de la vie sociale et politique.

En France, la laïcité a d’abord été une séparation entre l’État et l’Église catholique pour diminuer son influence et protéger les minorités juives et protestantes, puis s’est attachée à assurer la cohabitation entre croyants et athées.

La Turquie de Mustafa Kemal est devenue le premier pays musulman laïque : en 1924 le califat est aboli. Le pouvoir lie sécularisation et modernisation : droit de vote pour les femmes en 1934, interdiction des couvre-chefs traditionnels. Cependant, la laïcité turque est une prise de contrôle du religieux par le politique car les imams deviennent des fonctionnaires payés par l’État.