Dans sa Rhétorique, Aristote distingue trois types de discours :
- le discours délibératif, qui doit, dans un contexte politique, pousser à l’action ;
- le discours judiciaire, qui vise la défense ou l’accusation d’une personne ;
- le discours épidictique, qui procède à l’éloge ou au blâme d’une personne.
Ces trois types de discours sont parfois mêlés : un discours judiciaire de Cicéron recourt très souvent au blâme d’un de ses adversaires pour le décrédibiliser. Telle qu’elle a été théorisée par Cicéron ou Quintilien, l’éloquence repose sur plusieurs facultés :
- l’invention, capacité à trouver un sujet et des procédés utiles à son traitement ;
- la disposition, capacité à organiser son discours ;
- et l’élocution, capacité à orner, diversifier et embellir son discours (figures de style).
L’orateur doit posséder également une bonnemémoire, afin de se souvenir de l’ordre de son discours lorsqu'il le prononce en publique. Le but d’un discours est de convaincre (par l’argumentation) et de persuader (en recourant aupathos). Un discours commence par un exorde, se poursuit (notamment dans les discours judiciaires) par une narration qui rappelle les faits, d’une confirmation ou d’une réfutation et se conclut par une péroraison.