Les métropoles ont une forte tendance à l’étalement : l’espace bâti s’étend aux dépens des espaces ruraux environnants. Les déplacements entre lieu de résidence, lieu de travail et lieux de loisirs sont de plus en plus longs et posent le problème des réseaux de transport, de leur développement, de leur entretien, de leur éventuelle saturation.
Les centres-villes sont les lieux symboliques des métropoles : ils concentrent les activités économiques, politiques et culturelles et font souvent l’objet d’opérations de modernisation ou de prestige (gratte-ciel emblématiques, transports en commun). Mais la ségrégation socio-spatiale y est extrêmement forte. Des quartiers très pauvres (ghettos, bidonvilles) y côtoient des quartiers d’affaires et des quartiers très aisés. La gentrification transforme d’anciens quartiers dégradés en quartiers « chics », les populations défavorisées étant obligées de migrer en périphérie. Ces mutations peuvent également avoir lieu à la faveur de grands évènements comme les Jeux Olympiques (Atlanta, Londres, Rio).
Les périphéries sont elles aussi de plus en plus contrastées et fragmentées : quartiers à accès contrôlé (gated communities) ou villes fermées s’y multiplient. De nouveaux centres y apparaissent : villes nouvelles aménagées par les autorités (Mumbai, Le Caire), edge cities à l’américaine près des aéroports ou des nœuds autoroutiers.