Dans un monde de plus en plus citadin, les campagnes apparaissent comme des réserves d’espaces, d’où le développement de nombreuses activités non agricoles.
L’espace rural est d’abord grignoté par l’étalement urbain : les villes s’étendent aux dépens des campagnes. Les campagnes proches des villes deviennent donc résidentielles en accueillant à la fois des actifs et des retraités. Elles attirent également l’implantation d’industries (surtout si elles sont polluantes, bruyantes ou demandent beaucoup d’espace), d’infrastructures de transport (aéroports), de zones de stockage ou d’activités liées au tourisme (ce qui conduit parfois à une folklorisation du mode de vie traditionnel) et aux loisirs (parcs d’attraction).
En Asie, les campagnes très densément peuplées du fait de la riziculture, très intégrées au monde urbain et marquées par une forte pluriactivité sont appelées desakota, mot formé à partir de l’indonésien (desa = village ; kota = ville).
La pluriactivité se retrouve également chez les habitants. Les agriculteurs à temps partiel sont nombreux dans les campagnes périurbaines des pays du Nord, ou bien l’activité touristique (location de gîte, table d’hôtes…) est un appoint pour l’exploitation. Dans les pays du Sud, les activités de recyclage des déchets urbains ou la fourniture d’artisanat complètent les revenus des familles de paysans.