Le mythe de l’artiste démiurge. Platon définit Dieu comme le créateur de l'univers, dans le Timée. Selon le récit de la Création d’Adam et d’Ève qui se trouve, avec quelques variantes dans la Bible hébraïque et chrétienne, mais aussi dans le Coran, Dieu serait le premier sculpteur. L’artiste créateur de formes nouvelles est alors comparé à lui.

Au Moyen Âge, artiste et artisan se confondent.

C’est au XVIIe sicèle que l’artiste va se distinguer de l’artisan. Le travail artistique suppose des connaissances intellectuelles et esthétiques. Il ne s’agit pas simplement d’un travail sur le matériau. Léonard de Vinci disait déjà que « La pittura e cosa mentale » (La peinture est une chose mentale).

La figure de l’artiste depuis la Renaissance est alors celle d’un artiste isolé dans son atelier, absorbé par son travail minutieux. Cette atmosphère est palpable dans l’Atelier de l’artiste de Johannes Vermeer (1666).

Au XIXe siècle, avec le Romantisme, la figure du créateur bascule en artiste maudit : Eugène Delacroix, Gustave Courbet, Édouard Manet mais aussi Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, ou encore Charles Baudelaire.

L’artiste contemporain, s’il est encore parfois un travailleur individuel est néanmoins le maillon d’un réseau très mouvant quand l’URL devient une salle d'exposition avec, par exemple, les œuvres-sites Internet de Rafaël Rozendaal.