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Les Vrilles de la vigne

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Les Vrilles de la vigne (résumé)

   Les Vrilles de la vigne est un ensemble de textes hétérogènes, indépendants les uns des autres, consistant le plus souvent en de fulgurantes impressions sur le monde, la nature et la vie en général. À la fois contes, récits allégoriques, dialogues théâtraux entre animaux comme dans « Toby-Chien parle » ou « Dialogue de bêtes », l’œuvre rassemble des écrits, souvent des chroniques, parues quelques années auparavant dans divers journaux avec lesquels l’écrivaine avait collaboré.

   L’œuvre est principalement marquée par l’abondance de procédés poétiques destinés à louer les charmes de la nature, des images exprimant l’exaltation de l’écrivaine face à son spectacle. Profondément « synesthésiques », inspirant le plus souvent des émotions et des sentiments positifs, ces tableaux, d’une nature bienfaisante, sereine et apaisante, dont les registres sont variés (épidictique, lyrique, élégiaque), constituent autant d’invitation à la méditation et à l’enivrement.

Le contexte culturel

   Bien que les événements historiques, économiques et culturels soient peu évoqués dans Sido et Les Vrilles de la vigne, ces deux œuvres s’inscrivent dans une période heureuse, propice à l’enchantement et à l’optimisme : il s’agit de la Belle Époque.

   Le début du XXe siècle est principalement marqué, en Europe, par des progrès techniques. Le métro, l’automobile, l’électricité constituent d’extraordinaires avancées qui suscitent optimisme et enthousiasme dans les capitales, notamment Paris.

   Parallèlement, dans le domaine artistique, naît l’Art nouveau et de nombreuses créations artistiques témoignent d’un foisonnement culturel dont la capitale de la France se fait la porte-parole en accueillant les expositions universelles en 1889 et 1900. On s’enthousiasme pour le spectacle vivant, Apollinaire et Picasso pour le cirque, le Moulin Rouge pour Toulouse-Lautrec et Colette, pour les vacances à la mer que favorisent les transports, pour les événements sportifs.

   Le lecteur comprendra alors mieux que Colette revendique, dans Les Vrilles de la vigne, « Je veux faire ce que je veux. »

La dimension autobiographique

   Les deux œuvres de Colette ont pour point commun leur dimension autobiographique. Dans Sido, l’écrivaine fait renaître les strates de son enfance à travers la figure tutélaire de la mère, la « Pythonisse », qui, « devançant le jour, […] accordait aux points cardinaux, à leurs dons comme à leurs méfaits, une importance singulière. » Elle rend également hommage au « Capitaine », son père, qu’elle regrette d’avoir peu connu et avec lequel elle tente de renouer, les fils d’une relation littéraire et affective. Elle évoque enfin ses deux frères, Léo et Achille, « Les Sauvages », l’un résolument attaché à ses racines, l’autre, admiré par Sido.

   Dans Les Vrilles de la vigne, un ensemble de textes hétéroclites, l’écrivaine, bien qu’empruntant davantage au conte allégorique qu’au récit autobiographique, exprime un regard personnel sur l’existence à travers les thèmes de la liberté, de la recherche du bonheur et du plaisir des sens (« Nuit blanche », « Jour gris »), affirmant son identité dans « Le Miroir ». À travers la nature dont elle chante les beautés et les nombreux lieux qu’elle évoque, Colette présente une expérience intime et profondément épicurienne.

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