L’histoire du théâtre

TO a été créé en 1971 par Lucien et Michèle Attoun dans le but de défendre l’écriture dramatique, à une époque où le monde du spectacle, et l’art de la mise en scène, ne voulait guère entendre parler d’auteur dramatique. Invité par Vilar au festival d’Avignon. Il sera itinérant jusqu’en 1981, date à laquelle il s’installe à Paris de façon permanente, au Jardin d’Hiver, puis est promu Centre Dramatique National de création contemporaine, unique en son genre ; son objet, et sa mission, est fondée sur la défense du texte, sous toutes ses formes, et dans toutes ses possibles transmissions : de la lecture, au gueuloir, à la mise en voix, mise en espace, au chantier, aux tapuscrits, toutes les inventions sont accueillies pour faire entendre et connaître la voix des auteurs. 

Du reste, Koltès, Lagarce, Renaud, Minyana en sont les descendants. Pour autant, TO a également accompagné de jeunes metteurs en scène prometteurs, comme Nordey ou Cantarella. C’est donc une véritable école théâtrale du mot et du corps à la française qui s’y dessine et s’y réinvente sans cesse.

Auteur et metteur en scène français, il fonde le Théâtre du Vieux-Colombier en 1913, où il rénova profondément le théâtre français en faisant de l’art de l’acteur un art dépouillé, essentiel, mais aussi en œuvrant à la création d’un répertoire raisonné de grands textes classiques. 

Il crée sa troupe en 1924, Les Copiaux, qui va se retirer en Bourgogne pour expérimenter l’art du théâtre loin des villes. Si le temps du Vieux-colombier, où il crée les Cahiers, est fini, ce sera le temps de son essai sur le Théâtre Populaire, qui fondera l’avenir du théâtre français et notamment celui de Jean Vilar et du festival d’Avignon, bien que la priorité soit donnée au texte dramatique et à sa dimension littéraire, c’est le travail de l’acteur qui en est garant. Il n’y a donc pas d’opposition entre jeu et texte. Le travail scénique ne doit pas répondre aux impositions externes, esthétiques ou politiques, mais à son propre système dramaturgique interne, et les comédien.nes. sont à son service. De fait, il modernisera également les Classiques, notamment avec des typologies de personnages plus contemporains, pour ouvrir le théâtre au plus grand nombre : ce sera le théâtre de tréteaux.