Le terme « biodiversité », contraction de « diversité biologique », relativement nouveau, est apparu aux États-Unis dans les années 80. C’est en 1992 qu'il a été popularisé, à l’occasion d’un événement politique planétaire, la Conférence de Rio de Janeiro (Brésil), appelée également « Sommet de la Terre », lors de la signature de la Convention sur la diversité biologique.
Pour survivre, une espèce doit respirer, se nourrir, se reproduire, se défendre... Pour cela, des stratégies qui défient parfois notre imagination ont été élaborées par le monde vivant. De ces multitudes d'adaptations biologiques aux milieux de vie (aquatique, terrestre, aérien) et à leurs contraintes résulte l'extraordinaire diversité des formes de vie.

Les scientifiques sont incapables de préciser le nombre exact d'espèces qui existent sur la Terre. A l'heure actuelle, environ 1,7 million d'espèces ont été décrites : 350 000 espèces végétales et 1 300 000 espèces animales, parmi lesquelles 950 000 d'insectes ! Mais un très grand nombre d'espèces sont encore inconnues.

La répartition des espèces sur notre planète

Les espèces ne sont pas réparties uniformément sur la surface du globe. Certaines régions sont plus riches que d'autres : la ceinture intertropicale, en particulier les forêts tropicales et les récifs coralliens. Certains pays sont donc plus riches que d'autres en biodiversité. C'est par exemple le cas du Brésil, qui héberge 1/5 de la biodiversité mondiale, et de ses pays voisins (Équateur, Panama, Costa Rica...). L'Inde héberge 8% des espèces connues, et d'autres pays émergents (Java, Bornéo, Sumatra...) sont également très riches en biodiversité.
Des services rendus : Cas de la pollinisation.

Les insectes pollinisateurs rendent aux humains d’immenses services vitaux et économiques. La production de 84% des espèces végétales cultivées en Europe dépend directement de la pollinisation par les insectes. À l’échelle du globe, des études estiment que le service « pollinisation » offert par le monde animal à l’agriculture vaudrait environ 153 milliards d'euros par an.

L’érosion de la biodiversité

Avec l'ère industrielle, la démographie galopante, la surexploitation des ressources et la destruction des écosystèmes, nous sommes passés de 10 à 1000 extinctions d'espèces par an. Un taux d'extinction de 10 000 espèces par an pourrait être atteint dans quelques décennies. Ce taux est donc 100 à 1000 fois plus élevé que la normale. Notons également qu'1/3 des ressources naturelles mondiales a déjà été consommé entre 1970 et 1995.

Principales causes :

La destruction des habitats des espèces, première cause de perte de biodiversité - la perte d'habitat liée au changement d'occupation des sols. Transformation d'une forêt en champ cultivé…

La pollution de l'air, de l'eau et des sols : Les déchets et les produits chimiques invisibles ont un impact sur tous les écosystèmes aquatiques et terrestres associés et sur leur fonctionnement.

La surexploitation des espèces Il s'agit d'une exploitation de plantes ou d'animaux qui excède la capacité de ces espèces à se renouveler.

Les changements climatiques La physiologie des plantes et des animaux est finement reliée aux conditions climatiques d'un milieu. 

Niche écologique

Dans tout écosystème, il est fréquent que de nombreuses espèces puissent se rencontrer dans le même habitat, en revanche, en les observant attentivement on remarque qu’elles occupent chacune une niche écologique bien distincte.
La niche écologique peut se définir comme le rôle de l’espèce (proies, prédateurs) dans le fonctionnement de l’écosystème. Deux espèces ayant la même niche écologique sont donc en « compétition ».

Le principe de la sélection naturelle tend à favoriser celle qui est la plus « adaptée » à la niche écologique, c’est-à-dire celle qui se reproduit et y survit le plus efficacement.