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Parcours – La poésie, la nature, l’intime

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Parcours – La poésie, la nature, l’intime

Mes forêts et la critique

L’entrée de Mes forêts au programme du baccalauréat a suscité de nombreuses critiques élogieuses de l’œuvre dont les principales sont présentées sur le site personnel d’Hélène Dorion (helenedorion.com). Petit tour d’horizon.

On reconnaît à l’écrivaine cette faculté unique à s’interroger sur la capacité de l’homme à entrer dans un monde de chaos, mais aussi de douceur et de beauté. Sait-il encore écouter, se questionner sur sa relation à la nature ? Saura-t-il, dans les années à venir et face aux urgences climatique et écologique, « gravir la montagne », « apprendre à vivre avec lui-même » (« l’horizon) » ? Pour cela, comme l’écrivaine l’effectue, il lui faudra mener une introspection et une attention aux bruits du monde que le recueil dispense avec lucidité et sans idéologie.

Est également unanimement saluée la simplicité d’une œuvre capable de parler à toutes et tous, sorte de récit « où chaque élément de la forêt » devient un actant à part entière, le tout dispensé « avec un sens du rythme, du phrasé, du mot qui accroche l’humus de notre esprit. »

La poésie, la nature, l’intime : aux sources, le romantisme

En se rapprochant de la nature, en l’explorant et la domestiquant, Rousseau, un auteur du XVIIIe siècle, précurseur du romantisme, était persuadé que l’homme pouvait reconquérir son authenticité, le monde naturel constituant un asile, loin des vicissitudes de la réalité. Son empreinte est palpable dans l’œuvre de Dorion, même si le regard critique du romancier sur son siècle est ici absent, la poète lui préférant une réflexion non moralisatrice sur nos destinées collectives et sur notre relation présente et à venir avec la nature.

Avec le romantisme, ce thème, celui de la nature, devient majeur. Lamartine y exprime sa mélancolie, y découvrant un confident de choix et dialoguant à bâtons rompus avec « Le Lac » dans les Méditations. Hugo, dans la même lignée, regrette que le genre humain n’écoute pas quand la nature parle et Chateaubriand de s’exalter devant ce qu’il associe à un profond sentiment de solitude.

Cette attention portée à la nature est indiscutablement présente dans Mes forêts. Cependant, l’auteure, avec un optimisme et un plaisir non dissimulé, lui associe une dimension métaphysique « quant au futur de l’être humain et de l’univers ».

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