En 395 l’Empire romain est séparé en deux. La partie occidentale disparaît en 476 mais la partie orientale dont la capitale est Constantinople subsiste un millénaire. Du Ve au VIIIe siècles, Rome et le Pape sont sous la protection de l’Empire byzantin, puis les églises latine et grecque s’éloignent et finissent par rompre en 1054. Le patriarche de Constantinople, chef du clergé, couronne l’empereur. Mais le Basileus est le représentant du Christ sur terre, il convoque les conciles et nomme le patriarche.

Fin VIIIe siècle, la papauté se rapproche du roi des Francs. En 800, le pape Léon III couronne Charlemagne empereur d’Occident, faisant renaître un titre disparu depuis 476. Les relations entre le pouvoir temporel de l’empereur et le pouvoir spirituel du pape sont au XIe siècle compliquées par la « querelles des investitures » : qui doit nommer les évêques et de qui tiennent-ils leur pouvoir ?

En terre d’Islam, l’empire constitué par les successeurs de Muhammad est dirigé à partir de 661 par un calife qui est « commandeur des croyants » : à la fois chef politique et religieux. Mais les sunnites sont les seuls à reconnaitre son autorité et n’ont pas de clergé, contrairement aux shi’ites. Enfin, à partir de XIe siècle le pouvoir politique effectif est exercé par les sultans qui dirigent certaines portions de l’empire.