Le design génératif est une nouvelle méthode de création qui repose sur la programmation de logiciels qui éditent des images. Se pose alors la question du statut du créateur ? Est-ce le programmeur ou le logiciel ? Le design génératif s’est développé en même temps que le dessin génératif utilisé par les artistes comme Manfred Mohr ou Vera Molnar.
Le design génératif donne corps à des règles éditées par le fonctionnement d’algorithmes. Pourtant, très peu de designers ou d’artistes sont également des programmeurs aussi la collaboration est parfois nécessaire ou l’acceptation des contraintes propres aux logiciels édités par Adobe ou Autodesk est intégrée au processus de création. Les créateurs utilisent ou détournent les logiciels existants pour créer, très peu savent créer leur propre logiciel, ce qui peut parfois être une limite à la création.
La programmation de nouveaux outils et d’univers virtuels par la modification du code source, permet d’expérimenter, de simuler et d’explorer de nouveaux processus de création (sonores, visuels, textuels, sensoriels) comme dans le travail de Michael Hansmeyer (grotte ou colonnes exposée au Grand Palais à l’exposition Artistes&Robots en 2018).
Le designer indique dans un logiciel ses contraintes (taille, poids, fonction, type de matériau...) et l’algorithme lui propose des centaines, des milliers, voire une infinité de formes ou d’assemblages et de combinaisons possibles répondant à ses contraintes.
Créer du design génératif c’est créer avec l’aléatoire, le codage, la programmation, l’automatisation, les calculs et les différents langages informatiques.