- L’émergence d’une Nation de citoyens égaux en droits
Désireux d’affirmer les grands principes de la Révolution, les députés de l’Assemblée constituante rédigent dés l’été 1789 la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC). Elle s’inspire à la fois de la pensée des Lumières et des révolutions anglaise (1688) et américaine (1776).
Discutée entre le 20 et le 26 août 1789, la DDHC est adoptée par l’ensemble des députés et définit un ensemble de principes reposant sur les droits de l’homme, l’égalité civile, la souveraineté nationale et l’élection au suffrage censitaire d’une Assemblée dont le rôle est d’établir les lois. Le Roi conserve un droit de veto sur les affaires de l’Etat.
- La chute de la monarchie et la première expérience républicaine dans un contexte de guerre
En quelques mois, de mai à août 1789, la monarchie absolue s’est effondrée en France.
Mais la monarchie constitutionnelle échoue en 1792 et la République lui succède sous la Convention élue au suffrage universel. D’un coté les députés girondins modérés veulent terminer la Révolution afin de conserver les conquêtes politiques de 1789, les sans-culottes soutenus par les députés montagnards et leur chef Robespierre, cherchent au contraire à étendre politiquement et territorialement la Révolution. La France entre dans un cycle de violences. Guerres civiles (Terreur à Paris, Guerre de Vendée) et guerre extérieure (contre les monarchies européennes) mettent la Révolution en péril, après 1794. En raison de l’instabilité politique, la Convention et le Directoire échouent dans leur tentative d’établir un ordre révolutionnaire.