Aujourd’hui les citoyens s’engagent de plus, par leur action (dans des associations, dans la vie privée ou professionnelle, …) pour des causes fédératrices.
La défense de l’environnement en France, initiée par quelques écrivains, scientifiques et agronomes isolés de la première moitié du XXe siècle, commence véritablement à être médiatisée à partir des années 1970. Dans les années 1980, le mouvement est associé à une forme d’extrémisme politique (Greenpeace). Mais il a suscité la diffusion des préoccupations environnementales à l'ensemble de la société. À la fin du siècle, la défense de la nature ne concerne plus uniquement des intellectuels, des scientifiques, des hauts fonctionnaires et des militants : elle est aussi prise en charge par des entreprises et des agriculteurs. La protection de l'environnement est devenue un thème politique (les Verts) et un sujet de société.
Les récents scandales sur les abattoirs, dénoncés notamment par les vidéos de l'association L214, ont ramené sur le devant de la scène la question de la souffrance animale, et donc des droits des animaux. En 200 ans de réglementation du traitement de l'animal, celui-ci apparaît de plus en plus protégé pour lui-même, en tant qu'être vivant et sensible. Aux XVIIIe et XIXe siècle des lois sont mises en place pour définir le statut de l’animal (bien meuble propriété de l’homme) et limiter les mauvais traitements publics, en particulier des chiens et des chevaux
Une loi de 1963 innove en créant le délit d'actes de cruauté, que ceux-ci soient ou non commis en public, envers les animaux domestiques apprivoisés ou tenus en captivité.. En 1976 l’animal est reconnu comme un être sensible suite à une campagne très médiatisée de la SPA avec l’actrice Brigitte Bardot. Cette loi concerne les espèces domestiques comme les espèces sauvages. Les élevages intensifs hors sol, les conditions de transport, les conditions de détention des animaux de laboratoire, les cirques et les zoos, ou les élevages d'animaux à fourrure entrent ainsi en conflit avec ce texte.
En 2015, le Parlement reconnaît aux animaux la qualité symbolique d'« êtres vivants doués de sensibilité », dans le cadre de la loi de modernisation et de simplification du droit. Le Code civil, qui considérait jusqu'ici les animaux comme "des biens meubles", est ainsi aligné sur le Code pénal et le Code rural qui les reconnaissent déjà comme des êtres vivants et sensibles. Les animaux restent toutefois soumis au régime des biens corporels. Abattages rituels, corrida, chasse à courre ne sont donc pas remis en cause par cet amendement. Les animaux sauvages, pris en compte par le Code de l'environnement, ne sont pas concernés.
Aujourd’hui encore de nombreuses pratiques liées aux loisirs (chasses, corrida, transformations sur les animaux) à la religion (abattage rituel) ou même à la consommation de produits animaux font débat, des associations, des personnalités et des particuliers s’engagent régulièrement sur ces sujets.