Les sociétés démocratiques tirent leur légitimité de l’élection du personnel politique par les citoyens. Ceux‑ci délèguent donc leur pouvoir à des députés, des maires, un président, etc. Depuis plusieurs années, la plupart des démocraties occidentales sont traversées par une crise de la confiance politique.
Le Centre d’étude de la vie politique (CEVIPOF) mesure depuis 2009 la « confiance politique » des Français et les enquêtes les plus récentes ont révélé, dans le contexte des mouvements « Gilets jaunes », que « nous n’avions jamais vu un tel sentiment de dégoût, de morosité mais aussi de colère ».
Selon le CEVIPOF, « la période 2009-2019 a été une décennie noire pour la confiance en la politique en France" et elle a été marquée par davantage d’individualisme. Seuls 37 % se disent optimistes pour leur avenir et 49 % estiment même, en moyenne, que les jeunes ont intérêt à quitter la France pour s’assurer un avenir professionnel. Les Français expriment globalement une forme de défiance vis-à-vis des hommes et femmes politiques, ce qui correspond bien aux différentes alternances qu’ont connu les grandes institutions comme la présidence de la République et le Parlement.
Cette défiance envers les politiques s’accompagne d’une baisse de confiance envers les institutions et leurs représentants (enseignants, personnels de santé, fonctionnaires, …).