Le recours au juge permet à une autorité judiciaire de trancher le différend de manière impartiale, en appliquant les règles de droit. Le droit à un procès équitable assure un jugement impartial et rendu dans un délai raisonnable, respectant le principe du contradictoire, qui permet à chaque partie de présenter et de discuter les arguments de l'autre.

Pour engager une action en justice la personne doit avoir un intérêt à agir, c’est-à-dire un intérêt légitime à obtenir gain de cause, ainsi que la qualité pour agir, ce qui signifie qu’elle doit avoir un lien direct avec l'objet du litige. En outre, elle doit être juridiquement capable de saisir le tribunal, c'est-à-dire être majeure et ne pas être sous tutelle.

Le choix de la juridiction compétente est déterminé par la nature du litige et son lieu. La compétence d'attribution dépend du type de litige (civil, pénal, administratif), tandis que la compétence territoriale est généralement liée au lieu où se situe le litige ou au domicile du défendeur. La procédure de saisine du juge peut se faire par assignation, acte formel délivré par un huissier pour informer le défendeur de l’action judiciaire, par requête, demande écrite directement adressée au tribunal, ou par déclaration au greffe, notamment pour les procédures simplifiées.

La phase de mise en état consiste en un échange des conclusions et des pièces entre les parties. Ensuite, lors de l’audience de plaidoirie, les avocats présentent oralement leurs arguments devant le juge. Après délibération, le juge rend son jugement, qui peut être définitif ou provisoire selon le cas. Il existe différents types de décisions judiciaires, telles que les jugements au fond, qui tranchent définitivement le litige, les ordonnances de référé, qui sont des décisions provisoires prises en urgence, et les ordonnances sur requête, rendues sans confrontation directe des parties.

Les recours ordinaires incluent l’appel, pour contester une décision de première instance, et l’opposition, pour contester un jugement rendu en l'absence de la personne concernée. Les recours extraordinaires comprennent le pourvoi en cassation, qui conteste une décision sur la forme juridique, et le recours en révision, utilisé en cas de découverte de faits nouveaux. Enfin, une fois le jugement rendu, il peut être exécuté volontairement par la partie condamnée, ou de manière forcée avec l’intervention d’un huissier en cas de refus d’exécution.