La famille Schneider est à la tête d’un puissante complexe industriel intégré. Les anciens ateliers (forges) du Creusot sont transformés pour devenir des usines modernes qui intègrent la maîtrise de toute la chaîne de production sidérurgique. Les mines de fer et de charbon fournissent la matière première, les forges et usines transforment le métal en machines outils (locomotives, paquebots, …) ou produits finis (rails, poutres, canons…). Les produits Schneider sont vendus dans le monde entier et la prospérité de l’entreprise transforme en profondeur la ville du Creusot. La guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale permettent au groupe Schneider de devenir très puissant.
La famille Schneider est une puissante famille bourgeoise, Adolphe et Eugène Schneider sont des figures politiques locales : maires du Creusot puis députés de Saône et Loire. Eugène est un proche de l’empereur Napoléon III et à ce titre reçoit de nombreuses distinctions et honneurs (légion d’honneur, régent de la Banque de France, …).
La famille Schneider est très attachée au bien-être de ses ouvriers : elle finance la construction de cités (logements), d’un hôpital et d’écoles pour les ouvriers et leurs familles. Ce type de management est appelé paternalisme : le patron se voit comme le père de ses ouvrier et de ce fait contrôle et surveille leur vie privée maintenant une forme de dépendance que les mouvements ouvriers de la fin du XIXe siècle (grèves de 1870) remettent en cause.