Les déformations ductiles sont des déformations continues des roches sans rupture. Ces déformations s’observent aussi bien dans le paysage qu’à l’échelle de l’échantillon.

Les déformations ductiles dans les paysages et les affleurements

Les plis sont des déformations ductiles de roches sédimentaires ou métamorphiques. Dans le cas d’un paysage conforme, les crêtes sont formées par des anticlinaux et les creux par des synclinaux. Dans le cas contraire, il s’agit de reliefs inverses. En
cas d’érosion, un anticlinal s’identifie car les terrains les plus anciens sont dans l’axe du pli, alors que ce sont les terrains les plus jeunes qui sont dans l’axe du pli lorsqu’il s’agit d’un synclinal.

Lorsque les plis possèdent des strates de même épaisseur sur toute la longueur du pli, il s’agit d’un pli isopaque, les plis anisopaques étant caractérisés par une charnière plus épaisse que les flancs.

Si l’axe du flanc donne l’allongement maximal X et qu’il est relativement aisé d’identifier l’axe d’allongement minimal Z et donc de retracer l’ellipsoïde des déformations, il est très rare de pouvoir remonter à l’ellipsoïde des contraintes du fait de l’existence d’une composante rotationnelle, la déformation est donc non coaxiale.

Les déformations ductiles au sein des échantillons

Les déformations ductiles sont visibles du fait d’une orientation préférentielle des minéraux, ce qui forme des plans de débit préférentiel dans une roche.

Lorsque les feuillets sont millimétriques à inframillimétriques et de même composition minéralogique, il s’agit d’une schistosité, alors que si les feuillets sont plurimillimétriques avec des compositions minéralogiques différentes, il s’agit d’une foliation.

Parfois, les minéraux ou les fossiles ne sont allongées que dans une seule direction, ce sont des linéations.

Certains minéraux sont plus résistants aux contraintes (et donc se déforment moins que les autres), il se forme donc des ombres de pression au voisinage de ces minéraux où les produits de dissolution peuvent recristalliser. Dans le cas d’une déformation coaxiale, les ombres de pression sont symétriques, tandis qu’elles sont dissymétriques lorsqu’il s’agit d’un cisaillement simple.