L’étude d’une région géologique a notamment pour objectif de reconstituer la chronologie des événements à l’origine de la formation du paysage actuel. L’établissement s’appuie à la fois sur des méthodes de datation relative (qui est plus récent que qui ?) et sur des méthodes radiochronologiques permettant de déterminer un âge pour des roches magmatiques et métamorphiques.
Sur le terrain ou sur carte géologique, ce sont d’abord les méthodes de datation relative qui sont utilisées. Ces méthodes s’appuient sur deux types de données :

  • Les relations géométriques entre les roches, ce qui repose sur 4 principes :
    • le principe de superposition : toute strate ou coulée de lave non inversée qui repose sur un autre terrain est plus récent que celui-ci.
    • Le principe de recoupement : tout événement géologique (pli, faille, …) qui recoupe une roche est postérieur à celle-ci.
    • Le principe d’inclusion : tout fragment de roche inclus dans une autre était présent avant la roche qui emballe le fragment.
    • Le principe de continuité latérale : tout strate délimitée par un même mur et un même toit est de même âge sur toute sa longueur, quelle que soit son lithofaciès, c’est-à-dire qu’elle que soit la nature des roches qui constituent
      cette strate.
  • Le contenu paléontologique des roches, qui utilise la notion de fossile stratigraphique et l’échelle stratigraphique
    associée. Le principe utilisé ici est le principe d’identité paléontologique : deux roches contenant les mêmes fossiles
    stratigraphiques sont de même âge. L’utilisation de stratotypes a permis de construire une échelle stratigraphique.

L’apport de la datation relative et de la datation absolue a permis l’établissement de l’échelle chronostratigraphique qui permet de dater les différents événements d’une région.