La sédimentation détritique correspond à la sédimentation des particules issues de l’altération du domaine continental après un transport éventuel.
Le transport des particules dépend de la taille des particules et de la vitesse du courant. Le diagramme de Hjulström met en évidence trois situations :
- la sédimentation en cas de courant faible ou de particules de grandes tailles ;
- le transport ;
- le transport et l’érosion pour de forts courants ou de très petites particules.
La sédimentation détritique a lieu pour 1/5 en domaine continental, soit dans des lacs, soit dans des cours d’eau, et pour 4/5 en milieu marin. Les sédiments détritiques sont granoclassés et reflètent les variations de l’hydrodynamisme.
Ainsi, dans un delta, la vitesse de transport est régie par la vitesse du courant du fleuve, ce qui entraîne un granoclassement dans l’estuaire de la côte vers le large, avec d’abord des galets, puis des sables et au large des argiles. C’est l’inverse dans un estuaire puisque ce sont les forces de marée qui prédominent.
Dans un cours d’eau, la sédimentation se fait selon les méandres avec des argiles dans les parties convexes puis des sables. Les rives concaves subissent davantage une érosion.
Dans le cas particulier du glacis, où se dépose des argiles, des écoulements de turbidité entraînent la formation de turbidites avec un granoclassement vertical, contenant à la base des sables plus ou moins grossiers et au sommet des vases argileuses. La répétition de ces épisodes forme les turbidites contenant des séquences de Bouma plus ou moins complètes.