go-back Retour

Séries et familles sommables

📝 Mini-cours GRATUIT

Parcours méthodologique : Séries numériques et vectorielles

Méthode 1 : Etudier la convergence d’une série numérique

  • Utiliser la définition :

Définition :

Une série un converge si la suite de ses sommes partielles (Sn)nN avec Sn=nk=0uk converge. 

On note +k=0uk =limn+nk=0uk.

Théorème :

Si la série un converge, alors la suite (un)n tend vers 0.

Remarque :

Si (un)n ne tend pas vers 0, on dit que la série un diverge grossièrement.

  • Utiliser des opérations :

Théorème :

Soient un et vn deux séries convergentes et λK.
Alors λun et un+vn sont des séries convergentes.

Théorème :

Soit zn une série complexe.
Si zn converge, alors ¯zn converge.

  • Cas des séries à termes positifs :

Théorème :

Soient un et vn deux séries à termes positifs telles que pour tout nN, unvn.

    1. Si vn converge, alors un converge.
    2. Si un diverge, alors vn diverge.

Théorème :

Soient un et vn deux séries à termes positifs.
Si unvn, alors les séries un et vn ont même nature.

Définition :

Soit (un) une suite réelle ou complexe.
un converge absolument si |un| converge.

Théorème :

Si un converge absolument, alors la série converge.

  • Utiliser des séries de références :

Théorème (séries de Riemann) :

n11nα converge si et seulement si α>1.

Théorème (séries géométriques) :

Soit qC.

    1. Si |q|1, alors qn diverge grossièrement.
    2. Si \rm |q|<1}, alors qn converge absolument et +n=0qn=11q
  • Règle de d’Alembert :

Soit un une série de termes non nuls.
On suppose que |un+1un|I avec IR+{+}.
Si I>1, un diverge grossièrement.
Si I=1, on ne peut rien conclure.
Si I<1, un converge absolument.

  • Identifier une série alternée :

Définition :

Une série un est alternée si pour tout nN, un=(1)n |un| ou un=(1)n+1 |un|.

Théorème (critère spécial des séries alternées) :

Soit un une série alternée.
Si (|un|)n0 est une série décroissante tendant vers 0, alors un converge.
De plus, le reste Rn=+k=n+1uk est du signe de un+1 et |Rn||un+1|.

  • Utiliser le lien suite et série :

Théorème :

La suite (un) et la série (un+1un) sont de même nature.

Méthode 2 : Comparer série et intégrale

Théorème :

Soit f:[0 ;+[R continue par morceaux, décroissante et positive.
La série de terme général wn=nn1 f(t)dtf(n) est convergente.

Corollaire :

Sous les mêmes hypothèses, fn et +0f(t)dt sont de même nature.

Méthode 3 : Etudier la convergence d’une série d’éléments d’un espace normé

Remarque :

Les séries numériques sont un cas particulier des séries d’éléments d’un espace normé.
Soit (un) suite d’éléments de l’espace normé (E,).

Définition :

La série un converge si la suite de ses sommes partielles (Sn)nN avec Sn=nk=0uk converge.
On note +k=0uk =limn+nk=0uk.

Définition :

La série un d’éléments de E converge absolument si un converge.

Théorème :

Si E est de dimension finie, si un converge absolument alors un converge.

Parcours méthodologique : Familles sommables

Méthode 1 : Montrer qu’un ensemble est dénombrable

  • Utiliser la définition :

Un ensemble est dénombrable s’il est en bijection avec $\mathrm{\mathbb N}$.

Théorème :

Un ensemble est fini ou dénombrable si et seulement s’il est en bijection avec une partie de $\mathbb N$.

  • Utiliser des opérations :

Théorème :

    1. Un produit cartésien fini d’ensembles dénombrables est dénombrable.
    2. Une réunion finie ou dénombrable d’ensembles finis ou dénombrables est finie ou dénombrable.
  • Identifier des ensembles dénombrables connus :

Les ensembles $\mathbb N^2$, $\mathbb Z$, $\mathbb Q$ sont dénombrables.

Méthode 2 : Etudier des familles à termes positifs

Définition :

Soit $(u_{\rm i})_{\rm i\in I}$ famille de réels positifs et $\mathrm{I}$ dénombrable.
La famille $(u_{\rm i})_{\rm i\in I}$ est dite sommable si pour tout $\mathrm{F}$ partie finie de $\mathrm{I}$, l’ensemble des sommes $\displaystyle\sum_{\mathrm{i\in F}}u_{\rm i}$ est majoré.
Dans ce cas, $\displaystyle\sum_{\mathrm{i\in I}}u_{\mathrm i} = \sup_{\mathrm{F \text{ finie } \subset~ I}}\sum_{\mathrm{i\in F}}u_{\rm i}$, sinon $\displaystyle\sum_{\mathrm{i\in I}}u_{\rm i}=+\infty$.

Théorème de sommation par paquets :

Soient $(u_{\rm i})_{\rm i\in I}$ famille de réels positifs et $\displaystyle\mathrm{(I_n)_{n\in \mathbb N}}$ partition de $\mathrm{I}$ (pour tous $\mathrm{n\neq m}$, $\displaystyle\mathrm{I_n \cap I_m=\emptyset}$ et $\displaystyle\mathrm{\displaystyle \cup_{\rm n\in\mathbb N}\rm I_n=I}$).

Il y a équivalence entre :

    1. La famille $(u_{\rm i})_{\rm i\in I}$ est sommable.
    2. Chaque famille $(u_{\rm i})_{\rm i\in I_n}$ est sommable.

Et la série $\displaystyle\sum \left(\sum_{\mathrm{i\in I_n}}u_\rm i\right)$ converge.
Dans ce cas $\displaystyle\sum_{\mathrm{i\in I}}u_{\rm i}$ $\displaystyle= \sum_{\mathrm n=0}^{+\infty}\left(\sum_{\mathrm{i\in I_n}}u_{\rm i}\right)$.

Méthode 3 : Etudier des familles complexes

Définition :

Soit $(u_{\rm i})_{\rm i\in I}$ famille de nombres réels ou complexes et $\mathrm{I}$ dénombrable.
La famille $(u_{\rm i})_{\rm i\in I}$ est dite sommable si la famille $(|u_{\rm i}|)_{\rm i\in I}$ l’est.

Théorème :

S’il existe une famille de réels positifs $(v_{\rm i})_{\rm i\in I}$ sommable vérifiant pour tout $\mathrm{i\in I}$, $|u_\mathrm i|\leq v_{\mathrm i}$, alors la famille $(u_{i\rm})_{\rm i\in I}$ est sommable.

Théorème :

Si $\mathrm{I=\mathbb N}$, il y a équivalence entre :

    1. La famille $(u_{\rm i})_{n\in \mathbb N}$ est sommable
    2. $\displaystyle\sum u_{\rm n}$ converge absolument.

Méthode 4 : Permuter des sommes

Théorème :

Soit $(u_{\rm m,n}){_{(\rm m,n)\in\mathbb N^2}$ une famille de réels ou complexes. Il y a équivalence entre les propositions suivantes :

    1. La famille $(u_{\rm m,n}){_{(\rm m,n)\in\mathbb N^2}}$ est sommable.
    2. Pour tout $\mathrm{n\in\mathbb N}$, la série $\displaystyle\sum_{\mathrm m} |u_{\mathrm{m,n}}|$ converge et la série $\displaystyle\sum_{\mathrm n} \sum_{\mathrm m=0}^{+\infty}$ $\displaystyle|u_{\rm {m,n}}|$ converge.

Dans ce cas, $\displaystyle \sum_{(\mathrm{m,n})\in\mathbb N^2}u_{\mathrm{m,n}}$ $\displaystyle = \sum_{\mathrm n=0}^{+\infty}\left(\sum_{\mathrm m=0}^{+\infty}u_{\mathrm{m,n}}\right)$ $\displaystyle = \sum_{\mathrm m=0}^{+\infty}\left(\sum_{\mathrm n=0}^{+\infty}u_{\mathrm{m,n}}\right).$
Il s’agit de la formule de Fubini.

📄 Annale PREMIUM

PREMIUM

Annales Banque Agro-Véto 2016 (Mathématiques BCPST)

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !