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La Renaissance

La Renaissance est un mouvement littéraire, philosophique, artistique et politique qui prend forme dès le XIIIe siècle en Italie, pour se diffuser dans toute l’Europe un siècle plus tard. Le terme renvoie à une idée de renouveau en opposition au caractère ténébreux du Moyen Age. 

Période particulièrement féconde et novatrice d’un point de vue artistique, la Renaissance est aussi un moyen de définir une place privilégiée pour l’homme et de l'étudier dans son rapport au monde. Celui qui était considéré auparavant comme indigne d’intérêt est désormais au coeur des préoccupations. 

S'inspirant du modèle antique, la Renaissance change considérablement l’image de l'homme, qui devient, en littérature comme dans les autres arts, une source d’inspiration. Ainsi dans les grandes œuvres picturales de la Renaissance, l’homme (sous tous ses aspects) est, non seulement représenté, même dans sa nudité, mais il côtoie aussi les grandes figures sacrées (caractère religieux des sujets) et les grandes figures profanes (le modèle antique). 

Dans le même temps, de nouvelles techniques picturales sont mises au point comme la perspective que l’on a tendance à attribuer au peintre italien Andrea Mantegna (1431-1506) avec son œuvre Christ mort (1480). Les œuvres de Botticelli (1445-1510), Michel-Ange (1475-1564), Léonard de Vinci (1452-1519) sont représentatives de ce renouveau.

L'humanisme

L’humanisme est un mouvement littéraire européen né en Italie dès le XIVe siècle, qui place l’homme au centre des préoccupations. Cet intérêt porté à l’homme est avant tout dû à la redécouverte des textes antiques, de la pensée des philosophe grecs et latins. 

Ce courant prend place dans un contexte de grands changements. Outre les mutations artistiques propres à la Renaissance qui prend pour modèle l’esthétique antique, l'humanisme est aussi marqué par des mutations religieuses, intellectuelles et politiques. 

L’Eglise et ses abus font l’objet d’une sévère critique de la part des humanistes. Cet esprit de contestation donne naissance au protestantisme, dont les deux protagonistes sont Luther (1483-1556) et Calvin (1509-1594). Mais à partir de 1562, en France, la Réforme conduit aux guerres de Religion. 

L’humanisme est aussi lié aux mutations intellectuelles. Pour les humanistes, l’éducation est primordiale car l’homme est un être perfectible. Montaigne (1533-1592) par exemple, dans ses Essais, défend l’idée selon laquelle il faut découvrir le monde par l’expérience. D’autres auteurs, comme Rabelais (1494-1553), exposent leurs concepts d’éducation et de pédagogie.

Enfin, l’humanisme est aussi synonyme de mutations politiques en suscitant une réflexion sur l'avènement d'une société nouvelle, pouvant fonctionner en harmonie, comme l'exposa notamment Thomas More (1498-1535) dans son œuvre Utopia (1516).


L'humanisme et ses incertitudes

Malgré l'enthousiasme des humanistes mis en œuvre pour reconsidérer l'homme et sa place dans l'univers, les guerres de Religion font des ravages un peu partout en Europe.

De plus, la foi en l'homme est mise à mal : la découverte du Nouveau Monde donne lieu à de véritables massacres de la part des Européens. 

Montaigne, comme d'autres humanistes, s'interroge sur la véritable valeur de l'homme et se pose un certain nombre d'interrogations comme celle de l'existence de Dieu, de la valeur de la nature humaine qu'il faut ou ne faut pas accepter. 

L'image de l'homme devient ainsi multiple et la notion de civilisation est remise en cause.



Le baroque

Du portugais "barroco" signifiant "pierre irrégulière", le baroque est un mouvement littéraire et artistique né à la fin d XVIe siècle dans un contexte particulier.

Le baroque voit en effet le jour dans une société profondément marquée par l'instabilité. Une instabilité avant tout religieuse puisque l'édit de Nantes (1598) n'a pas permis de mettre un terme au conflit entre catholiques et protestants. De plus, le libertinage se diffuse et, de ce fait, remet en question les croyances. 

L'instabilité est aussi liée à la politique qui voit alterner règnes et régences et favorise les complots. Henri IV est assassiné (1610), Marie de Médicis devient régente (jusqu'en 1617). Vient ensuite le règne de Louis XIII, suivi de la régence d'Anne d'Autriche ; de 1648 à 1652, la Fronde va s'opposer à la monarchie. 

Cette instabilité donne lieu à des représentations de chaos que l'on retrouve essentiellement dans la peinture, la sculpture et l'architecture. A titre d'exemple, on peut s'intéresser aux oeuvres de Bernin, de Pierre de Crotone... Dans la littérature comme dans les autres arts, ce sont la fragilité et les menaces qui deviennent des thèmes essentiels. Les artistes expriment aussi un doute quant à la nature même de l'homme et de la réalité, d'où les thèmes récurrents comme le rêve, le mouvement, la mort, l'apparence et l'illusion. 

Parmi les grands auteurs de l'époque baroque, on retrouve Chassignet, Marboeuf, Calderon, ou même Molière pour quelques-unes de ses pièces.

L'image de l'homme au XVIIe siècle

A la fin du XVIe siècle, l'Edit de Nantes devait donner le droit aux protestants de célébrer leur culte en toute liberté et, de ce fait, mettre un terme au conflit religieux. Mais l'assassinat d'Henri IV marque le retour à l'intolérance. La religion traverse alors une grave crise de conscience. 

D'abord l'humanisme a porté un grand intérêt aux philosophies dites "païennes", puis les conflits religieux ont considérablement remis en doute la foi en Dieu et sa bienveillance. 

Ainsi, le libertinage va incarner le désir de penser librement, de rejeter tout dogme et toute forme de fanatisme. Ce courant défend l'idée selon laquelle l'homme est un être raisonnable, capable d'accéder à la vérité par lui-même et par son expérience. Le libertinage devient un mouvement qui se prolongera au XVIIIe siècle.

Le jansénisme

Dans un contexte politique chaotique (Régence d'Anne d'Autriche, situation sociale et économique catastrophique), un élan de charité se met en place à la cour. Saint Vincent de Paul crée des hôpitaux et des asiles. Se développe alors le mouvement janséniste.

Cette doctrine, définie par l'Evêque d'Ypres, Jansénus (1585-1638), s'inspire directement de la pensée de Saint Augustin, pour développer une vision pessimiste de la condition humaine et de la prédestinée humaine. L'homme est corrompu par le pêché et seule la grâce de Dieu peut le sauver. Une grâce divine qui n'est accordée qu'à un petit nombre.

Nombreux (nobles et bourgeois) sont ceux qui ont voulu se compter parmi ce petit groupe de privilégiés et ont suivi une morale très stricte. C'est l'abbaye de Port Royal qui fait office de siège pour les accueillir et d'école pour dispenser une éducation solide et stricte. Mais les jésuites, principaux rivaux des jansénistes voient dans ce mouvement une véritable hérésie. Les écoles sont alors fermées, les religieuses chassées et dispersées. Cependant, la vision pessimiste de l'homme va tout de même laisser des traces, surtout dans les écrits des moralistes.


L'honnête homme

C’est sous le règne de Louis XIV que va se définir une nouvelle image de l’homme. L'administration étant centralisée, le monarque veut développer le commerce et l'artisanat, une détermination qui favorise les arts et les lettres, et leur diffusion, et qui contribue à sa renommée. De ce fait, l’homme doit évoluer et se montrer digne d’intérêt en société.

L'homme en société doit donc imiter, voire incarner la personne royale par excellence. L'homme devient ainsi "l'honnête homme", poli et mesuré, qui n'incarne plus les valeurs prônées au début du siècle, mais qui se contente de plaire et de séduire, par ses qualités mais aussi par son apparence. Son comportement doit refléter son âme. Il doit être agréable à fréquenter, cultivé et maîtriser ses passions, tel un véritable homme du monde. L'honnête homme est donc un idéal classique, pour la cour, pour la société, et pour les arts.


La querelle des Anciens et des Modernes

Vers 1680 naît un conflit entre les partisans d'une imitation de l'Antiquité et les artistes qui veulent dépasser ce modèle. Ce conflit, appelé querelle des Anciens et des Modernes, se poursuit au XVIIIe siècle.

Ce débat trouve son origine dans la notion même de progrès, au coeur des réflexions scientifiques de Pascal et de Descartes. Pour eux, la raison est ce qui sert le progrès, et s'impose face au principe d'Autorité qui impose l'imitation.

De même, les défenseurs d'une littérature marquée par le merveilleux chrétien s'opposent aux partisans d'une littérature nourrie de merveilleux païen.

Un autre débat voit également le jour concernant la langue française qui, pour certains, est considérée comme supérieure à la langue latine, noble par excellence.


Les Lumières, contexte historique

La philosophie des Lumières est une expression qui met l'accent sur deux éléments de la pensée qui se développe en Europe au XVIIIe siècle. Le terme philosophie renvoyant au pouvoir de la raison et de l'esprit d'examen, tandis que le terme Lumières renvoie à un souci de clarté, en opposition à l'obscurantisme.

A la fin du règne de Louis XIV, la querelle des Anciens et des Modernes a ouvert la voie à une critique sévère de l'autorité et de la tradition. Cet esprit contestataire est sous-tendu par l'émancipation intellectuelle et morale qui se développe sous la régence de Philippe d'Orléans, elle-même liée à une phase d'expansion économique. La bourgeoisie voit son pouvoir financier et économique s'accroître, tandis que, sur le plan politique, la Régence favorise l'esprit critique et l'échange d'idées, notamment dans les salons.

En outre, les voyages associés à l'expansion coloniale suscitent de nombreuses réflexions et comparaisons. L'exostisme des pays lointains inspirent considérablement les auteurs comme Montesquieu ou Voltaire. Le récit de voyage devient l'occasion de renforcer la réflexion sur les systèmes politiques et les courants de pensée. Toutes les certitudes antérieures sont remises en cause. L'Encyclopédie et les salons permettent de diffuser largement ces idées.


L'esprit et la démarche des Lumières

Les philosophes des Lumières optent pour une démarche méthodique comparable à la démarche scientifique. L'article "Philosophe" de l'Encyclopédie montre que tout doit être soumis à l'analyse critique. L'esprit d'examen permet une observation qui libère les modes de pensée et de gouvernement.

Les philosophes des Lumières rejettent tout ce qui relève de l'autorité et de la tradition. Pour eux, la royauté de droit divin est illégitime, les inégalités sociales sont dénoncées, tout comme les pratiques inhumaines que sont entre autres l'esclavage et la torture. Tout est passé en revue, analysé et critiqué, à l'aune de l'idée de progrès et de bonheur.


Les armes des Lumières

La principale arme des Lumières est la raison. L'écriture devient alors un acte politique qui permet la publication de nombreuses œuvres se rapportant à des genres différents tous soucieux de déjouer la censure.

La littérature des Lumières se veut contestataire et didactique. Ses écrits témoignent d'une structure rigoureuse, servie par des arguments, eux-mêmes illustrés par des exemples. 

Dans un souci de vulgarisation, les écrivains et philosophes recourent à des genres plus "accessibles" comme le genre épistolaire, le conte philosophique ou encore le théâtre. Et n'hésitent pas à manier l'ironie, une des armes infaillibles de ce mouvement.


L'héritage antique

L'héritage antique est omniprésent dans la pensée occidentale. La réflexion sur les genres s'appuie surtout sur les distinctions établies par Aristote dans son œuvre Poétique, dans laquelle les principes de la comédie et de la tragédie sont définis. Ils seront repris dans le théâtre du XVIIe siècle et adaptés selon l'époque et le contexte. Il en va de même pour la poésie moderne, issue de la veine antique, avec notamment l'épopée, illustrée par Homère et Virgile.

De textes fondateurs, émanant de l'Antiquité, ont apporté les principes qui ont nourri les oeuvres artistiques et littéraires au fil des siècles. Ainsi, la transmission des mythes qui permettent encore de s'interroger sur le sens de l'existence. D'autres oeuvres se sont imposées en véritables modèles à suivre, comme les tragédies de Sophocle, Eschyle, Euripide...

De nombreuses figures symboliques jalonnent les textes antiques. Ces figures deviennent allégoriques et son liées aux grandes interrogations de l'homme. Par exemple, les arts ont souvent exploité les personnages de Phèdre et d'Oedipe, deux personnages tragiques chargés de symboles, posant les problèmes de la culpabilité et du destin. La figure d'Antigone renvoie à l'opposition entre devoir moral et devoir civique, celle de Médée renvoie à la question de la folie.


Réflexion sur l'homme au XXe siècle

La question de l'homme et de l'humanité en général est considérablement bouleversée au XXe siècle par un certain nombre d'événements comme les conflits mondiaux, la guerre d'Espagne ou encore les conflits post-coloniaux. Ces faits vont inspirer les artistes.

Dans les années 1950 apparaît un nouveau théâtre, le théâtre de l'absurde, dont Beckett et Ionesco sont les représentants, et qui pose le problème du sens de l'existence et de la puissance (ou de la faiblesse) du langage humain.

D'autres auteurs s'attachent à redonner un sens à la question de l'humanité. C'est le cas par exemple d'auteurs comme Primo Levi ou Robert Antelme qui rejettent l'idée de déshumanisation des camps de concentration. Ainsi, l'écrivain devient une sorte de résistant.

Enfin, le XXe siècle est souvent défini comme le siècle des intellectuels qui combattent en faveur de l'humanité.


L'écrivain engagé au XXe siècle

La figure de l'écrivain engagé n'est pas apparue au XXe siècle. Dès le XVIe siècle, des auteurs comme Clément Marot (1496-1544), Ronsard (1524-1585), ou Agrippa d'Aubigné (1552-1630) ont mis leur plume au service de la dénonciation (les tares de la justice, la condition du poète ou les conflits religieux).

Cependant, il est vrai que le XXe siècle offre une véritable littérature engagée. Cet engagement est dû à différents facteurs : la littérature prend de plus en plus position dans les conflits sociopolitiques, de nouveaux médias émergent, et les écrivains sont de plus en plus proches de la réalité. Les écrivains veulent s'adresser au plus grand nombre pour défendre les droits de l'homme.

De nombreux manifestes sont rédigés dans le but de défendre une cause. Par exemple, en 1961 le "Manifeste des 121" est écrit pour contester la guerre d'Algérie. De plus, les écrivains participent activement à un certain nombre de manifestations. C’est le cas par exemple de Jean-Paul Sartre (1905-1980) qui descend dans la rue lors des événements de mai 1968, afin de défendre les intérêts du prolétariat. Au XXIe siècle l'écrivain et l'artiste engagés deviennent des figures de l'intellectuel au service de mouvements d'indignation.


La littérature d'idées au XXe siècle

La littérature d'idées au XXe siècle est étroitement liée aux événements dramatiques survenus durant ce siècle (guerres, conflits sociaux, bouleversements politiques…). 

Cette littérature d'idées se définit autour de grandes questions comme la morale, la révolution, et l'engagement de l'intellectuel auquel participent des auteurs comme Sartre (1905-1980), Camus (1913-1960), Gide (1869-1951), ou encore Malraux (1901-1976). Cependant deux courants se dessinent clairement dans la période d'après-guerre : l'existentialisme (Sartre) et le structuralisme (Lévi-Strauss) qui renouvellent en profondeur la critique littéraire, une critique encouragée par l'essor des sciences humaines. 

La dernière partie du siècle est marquée par l'effondrement de l'idéologie marxiste et, dans le même temps, par une crise idéologique. La mondialisation et la médiatisation des conflits universels qui touchent l’homme conduisent les penseurs à considérer la possibilité « d'une faillite de la pensée », telle que l'a définie Finkelkraut (1949-).


L'existentialisme

L'existentialisme est un courant philosophique, littéraire et politique fondé sur l'idée selon laquelle "l'existence précède l'essence" del'homme, et que ce dernier a le devoir et le pouvoir, par ses actes et ses choix, d'atteindre la liberté.

Cette philosophie est issue de la pensée de Kierkegaard (1813-1855) ou même de Heiddeger (1889-1976). Elle est directement liée à la doctrine de Jean-Paul Sartre qui accorde à la conscience un caractère indépendant et confère "tout son poids à la réalité".

L'existentialisme veut prouver que la nature humaine dépend uniquement de ce que l'homme en fait. Cette doctrine implique donc un athéisme qui permet d'affirmer que l'existentialisme est un humanisme.

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L'évolutionnisme

L'évolutionnisme est une doctrine biologique qui s'est étendue à la culture et à la société et qui défend l'idée selon laquelle l'être vivant, non seulement évolue, mais le fait en se modifiant. De la même façon, tout être social ou culturel peut, avec le temps, connaître certaines variations imperceptibles.

Cette idée d'évolution, déjà présente dans l'Antiquité, a réellement été définie d'un point de vue scientifique au XIXe siècle grâce à Lamarck (1744-1829) ou encore Buffon (1707-1788), et développé par Darwin (1809-1882). 

L'évolutionnisme ne se limite donc pas à la connaissance du monde naturel, mais s'intéresse aux phénomènes culturels. On peut considérer que l'évolutionnisme est en quelque sorte l'ancêtre de la sociologie.


L'idéalisme

L'idéalisme est d'abord considéré comme un concept esthétique qui, contrairement au réalisme - qui exige une reproduction exacte de la nature dans l'art -, veut que l'art transforme la nature. 

Mais l'idéalisme est aussi, en philosophie, la doctrine selon laquelle la seule existence possible est celle de la conscience, et affirme donc que la réalité renferme toute la dimension abstraite de l'esprit. C'est ce qui ressort de l'oeuvre du philosophe irlandais George Berkeley (1685-1753). 

Enfin, on parle aussi d'idéalisme dans le sens moral du terme, à savoir que l'homme doit atteindre un idéal.


L'abstraction dans l'art

Dès le XIXe siècle, les artistes veulent que l'art se limite à exprimer la subjectivité. En effet, contre l'illusionnisme, ces artistes refusent de reproduire la réalité dans ce qu'elle est, et affirment user d'un langage singulier pour créer des oeuvres pures. 

C'est au XXe siècle que l'art abstrait (ou les abstractions) est reconnu en tant que tel. Vassily Kandinsky (1866-1944) est certainement l'artiste le plus représentatif de l'art abstrait, avec des oeuvres comme Improvisation aux Formes froides (1914), ou Composition VII (1916).


Le naturalisme

Au milieu du XIXe siècle, dans le prolongement du réalisme qui veut reproduire la réalité sans la transformer, le naturalisme est un mouvement littéraire (et artistique) qui témoigne d'une société en pleine mutation. 

Se nourrissant de nouvelles innovations comme la photographie, qui reproduit la réalité avec ce qu'elle peut renfermer de plus banal et de plus sombre, le naturalisme est un moyen d'appliquer une démarche scientifique à la littérature, et d'étudier l'individu, et plus précisément l'influence de l'hérédité et de son milieu. 

Marqué par les Rougon-Macquart, cycle romanesque dans lequel Zola affirme vouloir raconter "l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire", le naturalisme se confronte vite à de vives critiques qui lui reprochent de ne traduire que les "obsessions morbides du romancier" et d'être une dérive scientifique.


Le symbolisme

Opposé au naturalisme pour qui la représentation de la réalité doit être objective et scientifique, le symbolisme considère que la réalité n'est qu'apparence et que l'art ne doit pas se limiter à reproduire le réel mais doit plutôt accéder à l'inconnu, dont la réalité sensible n'est que le reflet symbolique.

Le symbolisme prône ainsi la suggestion, et hormis Rimbaud (1845-1891) ou Mallarmé (1842-1898), poètes connus pour avoir participé activement à la gloire du mouvement, de nombreux artistes, peintres, sculpteurs... en ont aussi été des figures marquantes : Gustave Moreau (1826-1898), Max Klinger (1857-1920), etc.


Le surréalisme

Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né dans les années 1920, et dont le chef de file est André Breton (1896-1966). La démarche du surréalisme est tout d'abord synonyme de révolte et de rupture. Les surréalistes veulent exprimer la "vraie vie", et le seul moyen possible pour y parvenir est de libérer l'homme de la raison. Ainsi, les pouvoirs de l'inconscient sont au centre de la création. 

Tout est donc remis en cause, notamment le langage et le sens de l'art. L'art n'est donc pas un but en soi, mais un moyen de rendre l'homme libre, en refusant un monde ordinaire. Le surréalisme est selon Breton "une inquiétude existentielle et créatrice". En peinture, les oeuvres de René Magritte (1898-1967), ou de Dali (1904-1989) illustrent parfaitement ce mouvement.


La question du moi

La question du moi suppose une certaine forme d'individualisme dans la mesure où il s'agit de définir un individu isolé, dans sa singularité. L'entreprise de définir le moi, initiée dès l'Antiquité, reprise par le christianisme, a été remise en question par le marxisme, l'existentialisme et la psychanalyse. 

Cependant, au fil des siècles, le moi a été le centre des préoccupations de certains penseurs, comme Montaigne pour qui, malgré l'intérêt porté à la question par les humanistes, la question du moi est source de scepticisme, tandis que, plus tard, Rousseau fera de l'étude du moi un livre entier (Confessions). 

Le moi a été et est toujours source de nombreuses interrogations. Quelle place occupe l'homme dans l'Univers ? Quelle place l'individu a-t-il dans la société ? Que signifie réellement l'introspection du moi ?


La culture

La notion de culture revêt plusieurs sens. Tout d'abord le terme culture vient du verbe latin "colere" signifiant "prendre soin de", "honorer", ce qui renvoie au fait de développer par l'exercice des capacités physiques ou intellectuelles.

La culture est aussi un façon de penser indépendamment des connaissances. Aussi, la culture est ce qui s'acquiert par les connaissances (études...).

Enfin, la culture est l'ensemble des caractéristiques d'un groupe d'individus, réunis dans une "culture commune" (tradition...) transmise de génération en génération, qu'il s'agisse des coutumes et usages, de la religion, du savoir, de la philosophie, etc.


La diversité des cultures

La diversité des cultures est ce qui assure la survie de l'espèce humaine. Chaque être humain est singulier tout comme chaque culture est différente, sans pour autant poser le problème de l'égalité ou de l'inégalité. 

Chaque société a des usages qui lui sont propres pouvant paraître insolites au regard de celui qui lui est étranger.  Par ailleurs, on peut se demander si la culture est régie par une démarche individuelle ou collective. Longtemps la culture a été considérée comme étant le privilège d'une élite, en opposition à l'ignorance des masses. Mais qu'est-ce qu'un homme cultivé, sinon un homme qui, par les arts, les lettres connaît un peu de tout ?


La liberté

La liberté est un état qui ne se plie à aucune contrainte et qui permet d'agir selon sa volonté et selon sa nature. Cependant la liberté est confrontée à de nombreux obstacles. D'abord parce qu'il existe un déterminisme de la nature, tout comme il existe un déterminisme de l'Histoire ou des contraintes sociales. D'un point de vue métaphysique, l'obstacle principal est la fatalité et la grâce divine accordée ou non à l'individu. 

La notion de liberté est omniprésente au cours des siècles. Elle est par exemple défendue par le stoïcisme, le christianisme (volonté d'entreprendre ce que demande la gloire), par l'existentialisme (l'homme adopte une attitude qui exploite ses valeurs propres, pour devenir ce qu'il veut être.


La science

La science comporte toutes les connaissances que l'homme peut avoir de la nature, de lui-même et de la société en général. Ainsi, la science renferme les mathématiques, les sciences physiques et naturelles, les sciences humaines (histoire, psychologie). Elle renferme aussi des sciences concrètes comme la zoologie, les sciences spéculatives (géométrie) et les sciences expérimentales (la chimie), et enfin les sciences appliquées comme la technique.

La science est fondée sur la raison, elle classe les faits de façon rationnelle et doit respecter une méthode. Il s'agit d'un raisonnement par déduction, induction, ou analogie. 

La science est pour beaucoup un moyen, non seulement de développer des qualités intellectuelles et logiques, mais aussi de contribuer au bonheur de l'homme.


La religion

La religion est l'ensemble des croyances liées au sacré, et apparaît comme un moyen de lier l'âme humaine à Dieu. La religion est carcatérisée par plusieurs éléments ; un dogme (existence de Dieu, les révélations, les textes sacrés), un culte, une église (pouvoir spirituel), une morale (commandements de Dieu). 

Aux XVII et XVIIIe siècles, l'existence de Dieu est prouvée par syllogisme (Descartes), par l'immensité et la beauté de l'univers (Bernardin de Saint-Pierre), afin d'encourager ou de conforter l'homme dans sa croyance en Dieu. La science permettrait ainsi de rechercher Dieu par l'intermédiaire de l'étude de l'homme, imparfait et limité (Pascal).

Le déterminisme

Le déterminisme est une doctrine qui voit, dans les événements et les actions, des lois qui les provoquent et dont ils dépendent. Le déterminisme s'oppose à la liberté (matérialisme) et à la fatalité (religion). 

Par ailleurs, le déterminisme s'applique à la science, à l'histoire, au milieu (qui détermine le comportement), à la religion (salut de l'âme accordée par Dieu, la prédestination). Ainsi, notre nature dépend de l'évolution générale, de l'hérédité et du milieu.


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