Économie et sociologie du développement

Le développement peut se définir économiquement comme :

« la combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître son produit réel global » (Perroux).

La mesure du sous-développement peut s’effectuer par le revenu moyen par habitant ou l’IDH. Il est possible de classer les pays en pays développés, pays en développement (PED) et pays les moins avancés même si ces classifications sont imparfaites.

Le développement des PED semble s’accélérer car tirée par quelques pays (Asie, Amérique latine) provoquant une baisse de l’inégalité mondiale. Les inégalités mondiales de revenus sont parfois toutefois contradictoires avec les inégalités internes (Bourguignon). Des objectifs du millénaire pour le développement ont été adoptés à l’ONU en 2000.

Différents modèles de stratégies de développement ont été théorisés et expérimentés : l’industrialisation par substitution aux importations (Prebisch) par les pays d’Amérique latine dans les années 1950-1960, la promotion des exportations (Hirschman) par l’Algérie après la décolonisation, l’industrie industrialisante, le big push, avec plus ou moins de réussite, ce qui conduit Emmanuel et Amin à théoriser la notion d’échange inégal.

La question de la soutenabilité du développement (rapport Brundtland) se pose également et selon une recherche de soutenabilité faible ou forte, les outils de régulation ne sont pas les mêmes : règles, taxes, marchés. Enfin, la gouvernance mondiale s’est attachée à gérer aussi bien l’enjeu du développement (consensus de Whashington) que celui de sa soutenabilité (PNUE).

Les retards constatés dans le développement de certains pays ont amené des auteurs à fournir des explications en termes de retard dans les étapes du développement (Rostow), de cercles vicieux de pauvreté (Nurkse), de dépendance géographique (Sachs), du rôle des institutions (Acemoglu, Rodrik, Robinson).

Pour pallier ces différences de développement, des aides ont été proposées par certaines institutions (par l’AFD en France, le FMI). Toutefois, l’efficacité de cette aide en grande partie financière est remise en cause par W. Easterly et des économistes comme E. Duflo ont alors proposés des méthodes fondées sur l’expérimentation aléatoire afin de comprendre comment améliorer l’efficacité de l’aide.