Fondements de l'économie

L’économie peut être représentée par la comptabilité nationale comme un ensemble d’acteurs entretenant des relations entre eux et avec l’extérieur : les entreprises (sociétés non financières) produisent des biens et services et investissent, les ménages peuvent toucher un revenu qui est consommé, épargné ou investi, les administrations publiques consomment et investissent.

L’équation d’équilibre emploi-ressources résulte de ces échanges. Les sociétés financières participent au financement intermédié de cette économie, le financement désintermédié est assuré par le marché. Avec la banque centrale, les sociétés financières créent de la monnaie dont un grand débat théorique a porté sur sa neutralité : elle l’est pour les tenants de la théorie quantitative, mais n’est pas neutre pour J.M. Keynes.

Les courants précurseurs datent du 16e siècle avec le mercantilisme (Bodin, Montchrestien, Petty) qui promeut une maximisation du stock d’or, l’intervention de l’Etat et le protectionnisme. Puis les physiocrates au 18e siècle (Quesnay, Turgot) analysent l’économie en termes de circuit et amorcent la pensée libérale. Au 19e siècle, à l’exception de Marx, les classiques (Smith, Ricardo, Mill, Say) adoptent la doctrine libérale et théorisent la valeur des biens (échange, travail).

Vers 1870, les néoclassiques (Walras, Pareto, Menger) définissent une théorie de la valeur subjective et raisonnent au niveau microéconomique en termes d’utilité marginale et d’équilibre des marchés. Au milieu du 20e siècle, J. M. Keynes adopte une vision macroéconomique pour réhabiliter l’intervention de l’Etat.