Depuis le XIXe siècle, la croissance économique fluctue et connaît même des crises périodiques. Les pouvoirs publics doivent y répondre par des politiques spécifiques d’ordre fiscal, budgétaire ou monétaire. Il s’agit notamment de lutter contre les récessions. C’est dans les années 1930 et 1940, avec le keynésianisme, que l’interventionnisme de l’État s’est imposé, notamment suite à la crise de 1929 aux États-Unis. Auparavant, on considérait qu’il fallait laisser faire le marché qui se régulerait tout seul. On s’est rendu compte que l’ordre économique n’est pas forcément naturellement équilibré.
Une politique économique désigne donc un ensemble d’interventions des administrations publiques (dont l’État, la Banque centrale et les collectivités territoriales) sur l’activité économique afin d’atteindre des objectifs (croissance, plein-emploi, justice sociale). Ces objectifs permettent de corriger les déséquilibres (inflation, inégalités de revenus et de richesses, chômage, déficit des finances publiques, excès de création monétaire). On sépare les politiques économiques conjoncturelles, qui visent à influencer l'activité économique à court terme (moins de 5 ans), et les politiques économiques structurelles, qui visent à modifier le fonctionnement de l’économie sur le moyen ou long terme (plus de 5 ans).
Une politique économique peut servir à améliorer l’allocation des ressources pour que l'efficacité du fonctionnement de l’économie soit renforcée. Elle peut aussi permettre de stabiliser l’économie pour atteindre une situation d'équilibre. L’État peut aussi, par sa politique, redistribuer les ressources dans une optique cette fois plus sociale. Quant à la politique monétaire (offre et demande de monnaie), il s’agit de déterminer des taux directeurs grâce auxquels on lutte contre l’inflation en limitant les emprunts (avec un taux élevé). En baissant ces taux, on lutte contre la récession en facilitant les emprunts et donc l’activité économique.