Les salariés disposent d’une totale liberté de se syndiquer ou non. Par suite, ceux qui cessent temporairement ou définitivement leur activité conservent ce choix, car il s'agit d'un droit constitutionnel. Les syndicats de l'entreprise comportent des délégués syndicaux (représentants des organisations syndicales représentatives de l'entreprise) et des représentants de la section syndicale (représentants des organisations syndicales non représentatives dans l'entreprise ayant créé une section syndicale). Les syndicats défendent les intérêts de leurs membres et de tous les salariés de l’entreprise. Ils font des propositions et défendent des revendications auprès des employeurs. Ils peuvent également représenter les salariés auprès du conseil de prud'hommes, c’est-à-dire la juridiction qui tranche les conflits entre employeurs et salariés.
Les délégués du personnel sont des membres élus qui représentent les intérêts des salariés au sein d’une institution. Dans toutes les entreprises de droit privé et dans certains établissements du secteur public, des représentants du personnel doivent être élus dès que l’effectif comprend au moins 11 salariés. Les délégués du personnel ont principalement quatre missions :
- transmettre les réclamations du personnel auprès de l'employeur ;
- donner un avis consultatif sur de grandes questions touchant les salariés ;
- être l'interlocuteur privilégié auprès de l'inspecteur du travail et le saisir si nécessaire ;
- examiner les recours aux CDD afin de vérifier qu’ils sont justifiés.
Le comité d'entreprise, lui, est un autre organe représentatif des salariés, qui protège leurs libertés et leurs droits. Ce sont des représentants élus du personnel qui le constituent. Posséder un comité d’entreprise est obligatoire dans les organismes à production marchande de plus de 50 salariés. Le comité intervient sur les aspects économiques, sociaux et culturels. Il est obligatoirement consulté pour toutes les questions touchant à la gestion et à la marche générale de l'entreprise, notamment en ce qui concerne les effectifs et les conditions de travail. À l’instar des délégués du personnel, il fait partie des interlocuteurs privilégiés de l'inspecteur du travail. Par ailleurs, il possède un pouvoir de prendre des décisions dans le domaine social, c'est-à-dire dans l'organisation des activités culturelles et sociales. Il a aussi un pouvoir consultatif dans le domaine économique.
Le comité d'entreprise peut être aidé par des commissions spécialisées dont certaines sont obligatoires :
- la commission de la formation professionnelle et de l'emploi (entreprises de plus de 200 salariés) ;
- la commission du logement (entreprises de plus de 300 salariés) ;
- la commission économique (entreprises de plus de 1 000 salariés) : cette commission est chargée d'étudier les documents économiques et financiers.
Les autres commissions, facultatives, sont créées en fonction des besoins et problèmes particuliers relevés dans l'entreprise.