On rappelle tout d'abord la forme du correcteur à avance de phase :
$\rm C_{avance} = K_{a}\dfrac{1+a\tau p}{1+\tau p} ~\text{avec}~ a>1$
L'objectif est de déterminer un moyen d'obtenir le gain statique $\rm K_{a}$, la constante de temps $\tau$, ainsi que le coefficient $\rm a$. La valeur de phase maximale vaut :
$\rm \varphi_{max}=\arcsin\left( \dfrac{a-1}{1+a} \right) > 0$ à la pulsation $\rm \omega_{m}=\dfrac{1}{\sqrt{a}\tau}$
De ces formules, on peut extraire la méthode de dimensionnement du correcteur :
Étape 1 : Choisir $\rm a$ pour régler l'avance de phase $\varphi_{max}$ en fonction de la marge de phase désirée.
Étape 2 : Calculer $\tau$ pour se placer à la pulsation $\rm \omega_{m}$ où l'on souhaite faire varier la phase.
Étape 3 : Régler $\rm K_{a}$ afin d'annuler le gain à la pulsation $\rm \omega_{m}$ et donc se placer dans les bonnes conditions de vérification de la marge de phase : « Pour un gain nul, à quelle distance la phase correspondante se trouve-t-elle de $-180°$ ? »
Si cette distance est supérieure ou égale à la marge de phase du cahier des charges, le correcteur est bien dimensionné.