1) Il y a deux théorèmes importants permettant de décider de la nature (c'est-à-dire de la convergence ou de la divergence) d'une suite

On utilise les abréviations suivantes :

CV = converge ou convergente ou convergence

DV = diverge ou divergente divergence

APCR = à partir d'un certain rang

a) Les théorème de l'encadrement :

  • Si vnunwn APCR et si (vn) et (wn) CV vers l alors (un) CV vers l
  • Si unwn APCR et si (wn) DV vers alors (un) DV vers
  • Si vnun APCR et si (vn) DV vers + alors (un) DV vers +

b) Le théorème de la limite monotone :

  • Si (un) est croissante et majorée alors (un) CV
  • Si (un) est croissante et non majorée alors (un) DV vers +
  • Si (un) est décroissante et minorée alors (un) CV
  • Si (un) est décroissante et non minorée alors (un) DV vers

Remarque : ce théorème ne permet pas de déterminer la limite en cas de CV.

2) Autre théorème à connaître : le théorème de passage à la limite qu'il ne faut pas confondre avec le théorème de l'encadrement

Si nN,un0 et si la suite (un) CV alors limn+un0.

Remarque : le passage à la limite ne conserve pas les inégalités strictes. Par exemple, nN,1n>0 mais limn+1n=0 n'est pas strictement positive !

3) Convergence de la suite géométrique (qn) avec q réel

  • Si q>1 alors (qn) DV vers +
  • Si q=1 alors (qn) est la suite constante en 1 donc CV vers 1
  • Si $-1
  • Si q1 alors (qn) DV sans tendre vers ou +

4) Les suites extraites

Définition : Une suite extraite de la suite (un) est une suite (xn)=(uφ(n))φ est une application strictement croissante de N dans N.

Les suites extraites sont utilisées pour montrer la DV d'une suite. On se base sur le théorème suivant :

  • si (un) CV vers l alors toutes ses sous-suites CV vers l.

Exemple : (un)=((1)n) diverge car la sous-suite (u2n)=(1) CV vers 1 et la sous-suite  (u2n+1)=(1) CV vers 1. Si (un) convergeait alors les sous-suites (u2n) et (u2n+1) devraient converger vers la même limite ce qui n'est pas le cas.

Théorème : si la sous-suite paire (u2n) et la sous-suite impaire (u2n+1) converge vers la même limite alors la suite (un) converge vers cette limite. 

5) Suites adjacentes

Deux suites (un) et (vn) sont adjacentes si :

a) (un) est croissante

b) (vn) est décroissante

c) (vnun) converge vers 0

6) Comparaison des suites de références

Définition : (un) est négligeable devant (vn) et on note un=o(vn) si limn+unvn=0

Définition : (un) est équivalente à (vn) et on note unvn si limn+unvn=1.

Equivalent de référence : si (an) est suite qui CV vers 0 alors ln(1+an)an, sin(an)an, 1cos(an)a2n2, ean1antan(an)an, (1+an)α1αan

Théorème : si un=vn+αn+βn++γn et si les suites (αn), (βn), , (γn) sont négligeables devant vn alors unvn.

Echelle de comparaison : les suites logarithmiques (lnγ) avec γ>0 sont négligeables devant les suites puissances (nα) avec α>0nα est négligeable devant nβ dès que 0<α<β.

Les suites puissances sont négligeables devant les suites géométriques kn avec k>1

Et (k)n est négligeable devant kn si $1

Les suites géométriques sont négligeables devant n! qui est elle-même négligeable devant nn.