Soit E un espace préhilbertien réel de produit scalaire (⋅|⋅).
Soit F un sous-espace vectoriel de dimension finie d’un espace préhilbertien E. On a : E=F⨁F⊥.
Remarque :
F⊥={x∈E/pour tout y∈F,(y|x)=0} est le supplémentaire orthogonal de F, c’est-à-dire F+F⊥=E, F∩F⊥={0E} et pour tout (x,y)∈F×F⊥,(x|y)=0 (vecteurs orthogonaux).
Méthode 1 : Etudier une projection orthogonale
- Utiliser la définition :
La projection orthogonale sur F est la projection pF sur F parallèlement à F⊥.
- Utiliser l’expression dans une base orthonormale :
Soit (e0,…,en) base orthonormale du sous-espace vectoriel F.
Pour tout x∈E, pF(x)=n∑k=0(ek|x)ek.
- Etudier une suite orthonormale de vecteurs :
Soit (ek)k∈N une suite orthonormale totale d’éléments de E.
Soit pn le projecteur orthogonal de E sur Vect(e0,…,en) pour tout n∈N.
Alors, pour tout x∈E, (pn(x))n∈N converge vers x.
Remarque :
(ek)k∈N suite de vecteurs de E est totale si ¯Vect{en/n∈N}=E.
Corollaire :
Si (ek)k∈N suite orthonormale totale d’éléments de E, alors pour tout x∈E, x=+∞∑k=0(ek|x)ek.
Méthode 2: Etudier des matrices orthogonales
Définitions : Une matrice orthogonale de taille n est une matrice de Mn(R) vérifiant MtM=In.
L’ensemble des matrices orthogonales de taille n forme un groupe appelé groupe orthogonal et noté On(R). C’est un sous-groupe de GLn(R).
Propriétés : Une matrice est orthogonale si et seulement si ses lignes forment une base orthonormale de Rn.
Le déterminant d’une matrice orthogonale vaut 1 ou -1.
Une matrice orthogonale est positive (ou directe) si son déterminant est égal à 1 et négative (ou indirecte) si son déterminant est égal à -1.
Définition : L’ensemble des matrices orthogonales positives forme un groupe appelé le groupe spécial orthogonal et noté SOn(R).
Cas particulier : la dimension 2
Les matrices orthogonales positives sont de la forme (cosθsinθsinθcosθ) avec θ∈R.
Les matrices orthogonales négatives sont de la forme (cosθsinθsinθ−cosθ) avec θ∈R.
Méthode 3 : Etudier une isométrie vectorielle
Soit E un espace euclidien (= espace préhilbertien réel de dimension finie) de dimension n∈N∗.
Définition :
Une isométrie vectorielle (aussi appelée automorphisme orthogonal d’un espace euclidien) de E est un endomorphisme u conservant la norme c’est-à-dire pour tout x∈E, ‖.
L'ensemble des isométries de est un groupe, appelé groupe orthogonal et noté .
Théorème :
Soit endomorphisme de . Il y a équivalence entre les propositions suivantes :
- est orthogonal
- conserve le produit scalaire : pour tous , .
Théorème :
Soient endomorphisme de et une base orthonormale de . Il y a équivalence entre les propositions suivantes :
- est orthogonal
- La famille est une base orthonormale
Exemples:
Une symétrie orthogonale est une symétrie telle que et
soient orthogonaux.
Une symétrie est une isométrie vectorielle si et seulement si c'est une symétrie orthogonale.
Une réflexion est une symétrie orthogonale par rapport à un hyperplan.
Définition :
Une isométrie directe (ou positive) est une isométrie vectorielle de déterminant . Dans le cas contraire (déterminant ), on parle d’isométrie indirecte (ou négative).
L'ensemble des isométries positives de est un groupe, appelé groupe spécial orthogonal et noté .
Théorème de réduction :
Une isométrie directe (différente de l’identité) peut être représentée dans une base orthonormale par la matrice
L’isométrie correspond à la rotation d’axe dirigé et orienté par et d’angle .