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Introduction à la mémoire

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Les troubles mnésiques

Des troubles mnésiques peuvent être observés à la suite de diverses pathologies. Dans certains cas, l’altération des fonctions mnésiques constitue un élément dominant du tableau cognitif. Par ailleurs, les difficultés de mémoire sont souvent à l’origine d’une diminution significative de l’autonomie du patient, ainsi que de ses capacités d’insertion familiale, sociale, professionnelle. Les troubles de la mémoire consécutifs à une lésion cérébrale sont en fait extrêmement variés.

Les plaintes mnésiques des traumas crâniens (Sunderland, 1984) :

  • oublier ce que d’autres leur ont dit ;
  • oublier ce qu’eux-mêmes viennent de dire ;
  • répéter quelque chose qu’ils viennent juste de dire ;
  • oublier de communiquer à quelqu’un une information importante ;
  • se perdre au cours d’un trajet inhabituel.

D’autres problèmes de mémoire sont identifiés par les proches des patients :

  • oublier où ils ont placé un objet ;
  • être incapable d’acquérir une nouvelle habileté ;
  • se répéter sur des choses peu pertinentes.

Pour toutes ces raisons, l’évaluation des troubles de la mémoire constitue une des tâches les plus importantes en neuropsychologie clinique. Cependant, jusqu’il y a peu, l’évaluation neuropsychologique de la mémoire consistait encore à administrer quelques tests psychométriques traditionnels, élaborés à partir de conceptions théoriques peu précises et largement dépassées.
Il s’agissait de recueillir un score et de le situer par rapport aux données normatives : un score inférieur aux normes signalait l’existence de difficultés mnésiques, mais ne fournissait que peu d’informations sur la nature du déficit et sur les variables pouvant moduler la performance mnésique du patient.

Les systèmes de mémoire

La neuropsychologie de la mémoire, en particulier en clinique, est encore largement dominée par une conception qui considère que la mémoire n’est pas une entité homogène mais qu’elle est, au contraire, constituée de plusieurs systèmes indépendants, quoiqu’en étroite interaction.

Les chercheurs s’accordent pour distinguer 4 systèmes principaux de mémoire à long terme :

  • Mémoire procédurale : impliquée dans l’apprentissage graduel d’habiletés perceptivo-motrice et cognitive, ainsi que dans le conditionnement.
  • Système de représentation perceptive : acquisition et maintien de la connaissance relative à la forme et à la structure des mots, objets, etc. mais pas des propriétés sémantiques.
  • Mémoire sémantique : elle rend possible les acquisitions et la rétention de connaissances générales sur le monde.
  • Mémoire épisodique : permet au sujet de se souvenir et de prendre conscience des événements qu’il a personnellement vécus dans un contexte spatial et temporel particulier.

Une distinction importante est à préciser en lien avec cette conception théorique :

  • mémoire explicite : processus conscient de rappel d’un épisode appris ;
  • mémoire implicite : processus facilité qui ne nécessite pas une récupération consciente d’une expérience antérieure à l’apprentissage.

Le modèle d’Eustache et Desgranges schématise le fonctionnement de la mémoire humaine. C’est le principal modèle sur lequel la pratique en neuropsychologie clinique se repose actuellement. Il propose une rétroaction entre la mémoire épisodique et sémantique/perceptive. Il objective aussi un lien entre la mémoire de travail et la mémoire procédurale.
Ce modèle présente plusieurs limites : aspect très fonctionnel non applicable à la neurobiologie, problème de supervision, indépendance des systèmes cognitifs.

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